Hier a ete un de ces jours ou il faut garder la tete haute, ne pas ceder a la panique, ne pas laisser les nerfs s'emparer de soi. Parfois un petit detail suffit a garder son calme et etre operationel. Moi, hier, c'etait la promesse de manger des haricots verts au diner.
Notre femme de menage a de serieux problemes financiers (elle a 6 personnes a charge: son mari diabetique, sa belle mere aveugle, ses 2 enfants et les 2 enfants de sa cousine decedee dans les attentats de 2004), on lui a donc donne une augmentation et un role supplementaire: courses et preparation des repas.
Le repas pret le soir en rentrant, c'est genial, j'avoue que je comprends pourquoi le changement des roles deplait aux hommes.
Bref, Pushpa (c'est son nom) m'avait promis de me faire des haricots verts mardi soir.
Donc quand je faisais la queue au bureau des enregistrement des etrangers, je pensais a mes haricots verts.
Quand ca a commence a se compliquer, je pensais a mes haricots verts.
Quand on m'a dit fermement qu'il fallait que je renouvelle mon visa a Paris, je pensais a mes haricots verts.
Quand le professionel des dessous de table m'a dit qu'il ne pouvait rien faire, je pensais a mes haricots verts.
Quand tous mes contacts m'ont confirme qu'ils ne pouvaient rien faire non plus, je pensais a mes haricots verts.
Quand j'ai du annoncer a mon bureau qu'il fallait que je rentre a Paris, je pensais a mes haricots verts.
Quand j'ai travaille jusqu'a 23h pour preparer mon depart, je pensais a mes haricots verts.
Et quand je suis rentree chez moi a minuit, mes haricots verts que j'avais imagines cuits a l'eau ou vapeur ou en sauce tomate, etaient coupes en petites rondelles, cuits avec des piments dans du lait de coco. Stupefaction! Mais il n'y avais plus de place dans mon coeur pour les deceptions et j'ai donc mange sans reflechir... et c'etait tres bon.
mercredi 3 septembre 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire