vendredi 3 octobre 2008

L'enfer c'est les autres...? really?

L’enfer c’est les autres, peut etre, mais que serais-je sans eux?

Je n’aurai pas de visa et je ne partirai pas en vacances.

2 eme jour de vacances, meme si ca n’en a pas tout l’air puisque je travaille des que je trouve un reseau pour passer un coup de fil ou me connecter a internet.
Mais revenons a il y a .... et bien je ne sais meme plus combien de temps en arriere. Il faut dire que quand on change de fuseau horaire et qu’on a un agenda bien rempli, on ne voit pas le temps passer. Mais en reprenant a peu pres la ou j’avais laisse mon blog, je pense que l’histoire commence a Paris.

Paris qui me manquait tellement, que j’aime tant et que j’ai eu grand plaisir a revoir et pourtant. Apres 10 jours a travailler de 6h du mat a 19h (horaires bureau Inde + horaires bureau Paris), tout en me battant pour obtenir mon visa en quelques jours au lieu de 3 semaines, j’etais contente de rentrer chez moi. Chez moi, c’est Mumbai. Ca n’a jamais ete plus clair que pendant ce transit a Paris.

J’ai beau adorer mon pays, la realite blesse. J’ai mal supporte l’accueil arme des flics a l’aeroport, il y en avait plus que de passagers et bloquaient la circulation. J’ai ete demoralisee par les recits de delocalisations, fermetures, chomage economique, president jet set verreux, et par les histories desolantes d’amoures fichues, amoures foutues de mes ami(e)s.

D’un cote, les copines se sont tellement battues pour leur carriere qu’elles doivent reapprendre a etre douces pour ne pas effrayer les mecs. Et les copains se cherchent. Bref, tout le monde est perdu, bien trop occupe a se restructurer pour se rencontrer. Triste.

Et me revoila en Inde, pays des mariages arranges qui, oh j’entends bien certaines ames hurler en lisant mes mots, sont loin d’etre les pires. Attention, je ne parle pas de marriage forces, mais arranges, ca change tout.

Bref, l’Inde, j’y suis bien. Biensur, ca aide d’ecrire ca d’une terrasse de notre cottage face a la mer d’Arabie dans le Kerala. Nous c’est Lucy et moi. Lucy ma copine de fac, ma copine de toujours, celle que j’appelle quand tout deraille et celle qui rit et pleure avec moi quoi qu’il arrive. Ca faisait des mois qu’on pensait a ces vacances mais nous n’avons eu le temps ni l’une ni l’autre de preparer ou reserver quoi que c e soit. On a juste reussi a s’accorder sur une date et reserver nos billets d’avion. Elle de Londres a Mumbai et moi de Mumbai a Trivandrum et Goa – Mumbai. Mais jusqu’a la semaine derniere, nous ne savions pas ou nous allions dans le Kerala, ni Goa, ni comment aller de Kerala a Goa. Et c’est la que l’enfer des autres est somptueux. Il a suffit d’un email et d’un appel pour que l’ami d’un ami, le premier n’etant meme pas un ami proche, nous organise nos vacances. 12 heures après notre conversation telephonique, Ravi nous a envoye un tableau excel avec un programme propose jour par jour. Il a organise nos transfers d’un lieu a un autre, a negocier les prix avec les hotels et a tout reserve. Nous voila donc en vacances pour 2 semaines, sans vraiment savoir ou on va et ce qu’on va faire, dans des lieus vraiment sympa, le tout gratuit ou a -60%. Voila mon idée du luxe.

Les amis c’est formidable, c’est ma plus grande richesse. Mes amis sont mon tresor et je prend soin de mon tresor avec beaucoup d’attention.

Pour revenir a mon visa, si Suvy, mon ami Indien / Suisse qui vit a Singapore, n’avait pas contacte son ami au consulat d’Inde a Kuala Lumpur, qui lui a contacte son ami au consulat d’Inde a Alger, je serai encore a Paris, a me geler et paniquer pour mon visa. C’est bien grace a ce circuit d’influences que j’ai obtenu mon visa en 5 jours au lieu de 21.

Et heureusement, parce que ca tournait mal au bureau. Malgre ma presence par mail et telephone, une vague d’anarchie s’etait emparee de mes collegues. Il m’a fallu gerer la pre production de 3 shoots en 1 semaine pour enfin les produire les uns derrieres les autres, avec pour chacun un creatif etranger dont il fallait s’occuper. J’ai l’impression d’avoir passé une semaine a l’aeroport, en voiture et au telephone. Beaucoup de crises, de situations d’urgences et de gestion d’egos, mais au final tout est dans la boite et tout le monde est content, meme ma superieure qui controle le budget. Ouf!

Les vacances sont donc bien meritees, meme si je n’ais qu’un mois et demi d’anciennete (ca a ete negocie avec mon contrat, mes vacances etant reserve bien en avance). Mais je dois quand meme travailler parce que la vie d’un magazine ne s’arrete pas parce que Sara et Lucy sont en vacances.

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