Vendredi, j’ai aide ma copine Janikka a demenager pendant que Michael, son fiancé etait au front a prendre des photos pour New York Times. Nous etions a peut etre 15 kilometres de lui, mais dans un autre monde.
Un demenagement en Inde, c’est de la coordination et supervision, pas de l’emballage, ni portage, ni deballage et aucun age. Ici on paye quelques roupies et une enterprise de demenagement fait tout, absolument tout. Donc pendant que Janikka et moi supervisions le demanagement, on tenait aussi une cellule de crise, ce qui consiste a papoter avec ceux qui sont coinces, leur donner des infos pour qu’ils puissent partir des hotels, restaurants, cinemas…ou ils etaient bloques (ceci grace a nos amis journalistes qui nous filaient des tuyaux), trouver des moyens de leur faire parvenir a manger, mais surtout surtout, papoter, de tout de rien pour les occuper.
Ne pouvant plus rien faire a Mumbai, je suis partie passer le weekend a Goa chez mes amis ou la plage, mon premier repas normal depuis 3 jours et des amis en or m’ont remises en etat.
Le retour lundi a ete dur. Pour commencer, mon apart etait ferme de l’interieur. J’avais prevenu Meenakshi que je rentrais lundi matin, mais elle avait pas entendu et ne s’en etait pas soucie. J’ai donc poireaute pendant 10 bonnes minutes en attendant que la princesse sorte de la douche et m’ouvre. Du coup j’etais en retard et j’ai pris le train a l’heure de pointe. Cette fois, il n’y avait pas une engueulade, pas une conversation bruyante, c’etait calme, blinde, mais calme, avec une jeune fille qui pleurait. En tant normal, si une jeune fille pleurait dans le train, les autres femmes la regarderaient avec curiosite ou lui parleraient. La, personne ne regardait personne.
Arrivee a la gare, je n’ais pas eu envie de prendre un taxi, j’avais besoin de marcher…et mes chaussures ont cassees. Heureusement je n’ai du faire que quelques metres a cloche pieds avant de trouver un reparateur de savates puisqu’il y en a partout ici. Je me suis assise a cote de lui, avec des claquettes en plastique de prêt et je l’ai regarde faire. Ca faisait un bout de temps que je me disais qu’il fallait que je donne ces chaussures, maintenant elles sont comme neuves alors je vais les garder. Il les a collees, cousues, cirees. Elles sont neuves sans avoir la rigidite de chaussures neuves, donc parfait.
J’apprehendais le retour au bureau. Ca a ete une journee difficile. On avait besoin de se voir tous et de s’assurer qu’on etait tous bien vivants. Parfois un coup de fil ne suffit pas. On etait bien tous la, mais on a pas bosse. On a passé la journee a parler, a organiser des systemes d’equipiers pour une eventuelles prochaine attaque, a manger et a parler encore, et a preparer la marche de proteste prevue pour mercredi soir, donc hier soir.
Il me reste a raconter pourquoi un proteste, pourquoi I love Mumbai, lundi soir, mardi, mercredi,… mais j’ai beaucoup de travail, on a des shoots annules, d’autres decales, des gens qui ne repondent pas forcement rapidement,… c’est la pagaille.
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