mardi 23 décembre 2008

Noel kitsch

Mon 2eme voyage a Londres a ete dur. J'avais l'impression que Mumbai et moi allions bien apres ces attaques, mais en ayant soudain un moyen de comparaison: Londres et les Londoniens, je me suis pris une belle claque. L'ambiance, le bruit, les visages, pourtant les British sont loin d'etre expressifs, tout m'a fait realiser que Mumbai et les Mumbaites etaient bien tristes. Ca pourrait etre pire, on pourrait avoir peur, mais nous sommes juste vigilants tout en refusant de laisser la terreur gagner la guerre donc la vie et la ville continuent.

Mon contre coup a ete assomant, mais le fait d'avoir craque a Londres, avec Lucy m'a fait du bien. J'avais peur de tout le monde. Le moindre chauffeur de taxi etait forcement un suspect.

Et puis il y a eu le choc de culture a l'envers. A l'envers parce que je viens de ce monde de consommation a outrance et je ne suis en Inde que depuis 16 mois. Et pourtant, cet acces a tout, cette possibilite d'acheter quelque chose quel que soit son budget m'a choque.

Lucy m'a embarquee avec elle pour ses courses de noel. Les magasins debordaient de jolies choses. Nous sommes passees dans les rues de joillers et grands couturiers, dans les grands magasins et puis au supermarche. Chez moi, il y a peu de tout et pas tellement de choix et la plupart du temps il faut faire faire: mobilier, vetements, decoration,... le pret a consommer n'est pas encore la normalite ici.

Je me suis retrouvee plantee au milieu d'un superbe magasin a plus pouvoir bouger. J'avais perdu Lucy et j'avais l'impression d'etre dans un monde virtuel, observatrice sans pouvoir rien faire que regarder, comme si une fois ma monnaie ecoulee, le vrai monde reapparaitrait et je serais dans un monde normal, simple.

Ma monnaie ne s'est pas ecoulee mais Lucy m'a retrouvee et on est partie. Evidemment ce soir la on n'est pas sortie.

Apres 5 jours de choc culturel a l'envers, de travail et de froid, je suis rentree.

Le weekend suivant, je pensais me reposer et ranger mon appart pour l'arrivee de ma mere et Nicole. Je n'avais pas grand chose a ranger puisque ma bonne est sensationelle mais je n'ai meme pas fait le peu a faire.

A peine arrivee chez moi, je prevoyais deja ma fuite pour surtout ne pas passer trop de temps avec ma colloc. J'etais invitee a une fete par Beej chez des gens qu'il ne connaissait pas mais moi oui: ironie. Bref, me voila a la fete de noel, chez un diplomate anglais ou je retrouve pleins d'amis a moi avec qui nous avons prevu de se retrouver pour le dejeuner de noel dans un club de jazz. De la nous sommes alles a Poison ou la aussi je retrouve pleins d'amis... puis de soiree en soiree, je me retrouve chez Beej avec Sunder, un autre ami a regarder des videos. Je me suis reveillee au petit matin sur le canape avec une couverture sur moi, non pas qu'il fasse froid mais chez Beej y'a la clim.

De la, je devais aller visiter un appart dont l'entree se fait par un temple. Je me voyais mal arriver la bas en jean et petit haut dos nu donc j'ai emprunte un tee-shirt a Beej, par contre il ne pouvait rien faire pour mon probleme chaussure donc me voila partie en talons aiguilles bleus et argents: la classe!

L'appart etait genial mais avec 2 chambres et je pense que la fille avec qui je devais emmenager ne tient pas la route donc je vais devoir chercher un F1.

J'ai continue a eviter mon appart le reste de la journee en allant d'un cafe a un autre pour voir des amis et j'ai enfin acheter un beau sapin en plastique. Puis j'ai recu un texto d'un ami que je n'avais pas vu depuis des mois disant: 'talons aiguilles, tee-shirt de mec et une pochette samedi apres-midi?' Oups! Me voila reperee! Il venait de passer a cote de moi en voiture et je ne passait pas inapercu apparemment. Chargee de caffeine, je suis vite fait allee nourir legende, la tortue de ma copine et je suis rentree me changer, pour repartir chez Sunder pour un diner tranquille qui a fini a.... je ne sais pas, puisque la aussi je me suis endormie sur place dans le lit de ma copine, Shalini, qui elle avait prevu de dormir sur place.

Dimanche, Shalini et Sunder devait aller a un brunch et m'ont donc embarquee.

Sunder et moi etions les seuls etrangers (il est americain) et j'etais la seule blanche (Sunder est d'origine indienne). Ca faisait bien longtemps que cette situation n em'etait pas arrivee.

Un brunch a l'indienne ca se passe dans un cottage en bord de mer avec pleins de gens pauvres sur la plage devant et pleins de gens riches sur la pelouse qui boivent, mangent et papotent. Cote piscine, ca sent le jasmin et les plats epices, cote mer, ca sent...les toilettes des pauvres.

Un brunch a l'indienne, c'est aussi pleins de gens qui malgre le fait que nous soyions chez un particulier, donc nous avons forcement tous quelque chose en commun, personne ne se parle sans avoir ete formellement presente. Par contre, une fois les presentations faites, les conversations sont loins d'etre superficielles et ennuyeuses, c'est comme ca que j'ai rencontre des gens qui vont m'aider a trouver un appart et aussi comme ca que j'ai atteri dans la piscine. Je me serai bien passee de rencontrer un des proprietaire du cottage parce que c'est lui qui m'a mis un calecon de bain dans les mains et m'a poussee dans la chambre des filles pour que j'aille me changer. Me voila donc en calecon, avec mon tee shirt et hop dans la piscine avec une quinzaine d'autres a jouer au volley ball. Je n'avais pas joue depuis le Lycee et mon seul souvenir des regles du jeu etaient: eviter la balle pour pas se la prendre dans la gueule.

Apres quelques minutes de doutes, je me suis dit que tant pis, que j'avais besoin de me changer les idees et si ca devait passer par se faire assomer par un ballon, et bien pourquoi pas. Mais rien de tel ne s'est passe, je n'ai fait que casser 4 verres stupidement poser au bord de la piscine et personne ne m'en a voulu parce que je suis une fille. Parfois, la discrimination, c'est pratique.

Le weekend ne s'arrete pas la puisque Sunder avait invite d'autres gens pour diner et Shalini et moi y sommes restees.

Sunder cuisine tres bien, et ses 2 servants sont de tres bons commis, et l'un de ses servant est un tres bon masseur aussi. Suja nous a masse les pieds pendant que nous prenions l'apero, c'etait divin, mais attention, une fois que vous avez remis vos pieds a Suja, c'est lui qui commande. C'est lui qui decide si c'est fini ou pas, et si ca fait mal, il insiste mais en douceur.

Lundi soir, j'ai enfin fait mon arbre de Noel su rle theme du kitsch et du 'je n'ai pas le temps de decorer de tout l'appart donc l'arbre doit aller avec la deco actuel du salon'. Mon salon est vert, orange et rose, donc mon sapin aussi et ca donne ca:


Ce noel, il n'y aura pas de neige, pas de cousines qui se prennent le bec sur le diner semi vegetarien, pas d'enfants qui courent partout croyant entendre les clochettes du traineau du pere noel, pas d'emballage cadeau derniere minute, pas de feu de cheminee, pas de drame de famille,.... par contre je me tape les cartes de voeux pourries hypra religieuses : 'Jesus is the reason for the season' (='Jesus est la raison pour cette saison'), 'benie soit votre famille en ce jour divin', Let's bring Christ back in Christmas....je vais vomir!

Je sais c'est con, mais j'ai toujours adore noel, meme les engueulades qui vont avec.

Cette annee je n'avais pas le choix, mais si c'est la premiere fois que je passe noel ailleurs qu'en France, c'est aussi la derniere.

Et comme je n'aurai que ma mere et Nicole pour ces fetes, tout le reste sera different parce que je ne supporterai pas 'moins bien'. Je n'essaierai pas de reproduire quoi que ce soit, d'ailleurs ce soir je vais en boite.

Joyeux noel a vous et desolee mais je ne veux pas savoir ce que vous avez mange, bu, fait, ni avec qui vous vous etes engueles meme si je vous souhaite que tout ca vous arrive en bien et fantastique.

lundi 8 décembre 2008

I love Mumbai and Bombay

Mumbai, Bombay, meme ville formee de 7 iles ralliees par du beton et raccrochee au continent...par du beton aussi je crois bien. C'est une ville/ile qui a appartenu aux portugais pendant bien longtemps qui l'ont ensuite offerte aux British en cadeau de mariage pensant que ce lieu marecageux etait un cadeau plutot nul. Ils etaient loin de s'imaginer que les British rallieraient chaque ile, assecheraient les marais et que Bombay deviendrait la ville ou toutes les communautes en quete d'une vie meilleure viendraient s'installer. C'est donc un lieu construit par des etrangers, que ce soit les portugais, les britishs, les iraniens (les parsis qui ont fuient Perse il y a quelques centaines d'annees), les Guju et tou sles autres.

Alors certains disent que le nom d'origine est Mumbai venant de la deesse Mumbadevi et ne pouvant le prononcer correctement, les british l'ont renommee Bombay. D'autres disent que le nom d'origine est Bombay qui vient d'un mot portugais signifiant baie,... l'encyclopedie ne se mouille pas trop en expliquand que c'etait Mumbadevi, les portugais l'ont appele Bombaim, les british l'ont anglicise: Bombay.

...les intellectuels, certains du moins, affirment que ce lieu n'a jamais ete appele Mumbai, ca n'avait pas de nom puisque ce n'etait rien. Tout le monde s'accorde sur le Bombain portugais devenu Bombay, mais il semblerait que Mumbai soit appart avec le parti Hindoue extremiste qui revendique la propriete de Bombay, capitale de l'Etat du Maharashtra, et l'ont transforme en Mumbai.

Pfffff! Alors moi je ne sais plus. Je disais Mumbai pour pas faire colonialiste et voila qu'on m'embrouille la tete avec des faits non verifies....

Bref, quand il a fallu choisir quoi mettre sur mon tee shirt pour la marche de proteste, j'etais bien emmerdee: I love Bombay? I love Mumbai? Maintenant, avec le recul et les heures de sommeils presquent rattrappees, je me dis que j'aurai du mettre 'I love the 7 islands'.

Cette marche, a mon humble avis, fut un total desastre. On craignait une autre attaque vu le nombre de gens prevus dans la rue mais il ne s'est rien passe de tel. Je suis par contre, apparemment la seule a avoir ete choquee du manque d'unite.

Cette appel au proteste etait motive par l'envie de montrer aux terroristes que nous etions unis, que leur attaque ne nous avait pas isole, ne nous avait pas rendu mefiant les uns des autres. Il est certain que quelques milliers de gens dans la rue prouve quelque chose mais les slogans anti Pakistan, le groupe Voguette incapable de decider du slogan sur nos tee shirts (une des journalistes nous a fait des tee shirt, tous avec un slogan different puisqu'on a pas reussi a s'accorder), et le fait que nosu ne soyons meme pas partie ensemble, prouve autre chose.

Il y a une solidarite entre les gens, entre autre entre les gens qui ne se connaissent pas, dans la rue, et un lien tres fort familiale. Mais les groupes de proteste, les groupes reunis par une idee, un ideal, une opinion, c'est du vent.

Est-ce que ca viend de la culture? La croyance d'etre la pour une mission et la vie prochaine sera meilleure? Ceci entrainant un certain fatalisme? C'est bien probable.

En bref, ce pays est chaleureux, amicale, beau, vibrant, mais c'est pas demain qu'on verra la fin des dessous de table et de la corruption. Je vais donc continuer a payer mes impots et utiliser des routes defoncees pendant que le fils du ministre local defile a toute allure dans sa porshe.

Bref....

La vie continue, on continue a faire le compte d'amis d'amis disparus. Ceux qui n'ont pas perdu quelqu'un directement trouvent indecent de se plaindre ou exprimer leur trauma et ca, ca fait un bon paquet de stresses en ville. Dimanche j'ai vu une copine se mettre la tete a l'envers a la vodka. Ca parait con, mais ca lui a permis de craquer et on est alle faire un tour en voiture (avec chauffeur qui parle pas anglais) pour qu'elle puisse hurler et me dire tout ce qu'elle avait sur le coeur. Elle va mieux maintenant.

Moi j'ai pas eu recours a la vodka et je n'ai pas attendu si longtemps, j'ai craque dans le bureau de ma superieure qui a ete geniale. Malheureusement pour elle, heureusement pour moi, elle a vecu l'attaque des Twin Towers a New York. Alors le trauma post attaque, elle connait.

C'est d'ailleurs elle qui m'a fait arriver a la conclusion que d'habiter dans un lieu ou on se sent mal en mauvaise compagnie etait un etat de martyr dont je pourrais me passer.

Depuis les attaques, je rentre tard ou pas du tout parce que je ne supporte pas les commentaires racistes de Meenakshi ou pire, les commentaires hysteriques qui me donnent un sentiment d'insecurite. En bref, elle attire les emmerdes et l'agressivite.

Et c'est la que je vois que je ne suis pas seule ici parce qu'en moins de 24 heures, mon probleme de logement et d'epuisement a ete regle. J'ai envoye un message a tous mes contacts a Mumbai/Bombay et ais recu pleins de reponses. Tout le monde cherche un appart pour moi et en attendant j'ai un super plan pour me reposer un peu. Ca ne va pas etre des plus simple, mais ca va me faire du bien. Je vais mettre mes meubles dans un garde meuble et habiter chez une copine, a partir de Janvier, qui a un super appart avec piscine et salle de gym. Je me refais une sante, tout en cherchant un appart tranquillement.

En attendant je travaille, meme si aujourd'hui c'est ferie. Les chevres vont y passer aujourd'hui, j'espere pas dans la rue. On se plaind de l'utilisation des baignoires en France mais croyez moi, j'espere qu'ici aussi ils utilisent les baignoires chez eux et pas la voie public. J'ai vraiment pas envie de voir du sang partout.

Demain je repars a Londres, bosser biensur, mais aussi me faire dorloter par Lucy, boire des boissons chaudes, me ballader dans le froid et ecouter des musiques de noel. Puis je rentre mardi au chaud (on est encore a 30 degres ici, c'est dingue).

jeudi 4 décembre 2008

I love Mumbai

Quoi de neuf depuis jeudi?...

Vendredi, j’ai aide ma copine Janikka a demenager pendant que Michael, son fiancé etait au front a prendre des photos pour New York Times. Nous etions a peut etre 15 kilometres de lui, mais dans un autre monde.

Un demenagement en Inde, c’est de la coordination et supervision, pas de l’emballage, ni portage, ni deballage et aucun age. Ici on paye quelques roupies et une enterprise de demenagement fait tout, absolument tout. Donc pendant que Janikka et moi supervisions le demanagement, on tenait aussi une cellule de crise, ce qui consiste a papoter avec ceux qui sont coinces, leur donner des infos pour qu’ils puissent partir des hotels, restaurants, cinemas…ou ils etaient bloques (ceci grace a nos amis journalistes qui nous filaient des tuyaux), trouver des moyens de leur faire parvenir a manger, mais surtout surtout, papoter, de tout de rien pour les occuper.

Ne pouvant plus rien faire a Mumbai, je suis partie passer le weekend a Goa chez mes amis ou la plage, mon premier repas normal depuis 3 jours et des amis en or m’ont remises en etat.

Le retour lundi a ete dur. Pour commencer, mon apart etait ferme de l’interieur. J’avais prevenu Meenakshi que je rentrais lundi matin, mais elle avait pas entendu et ne s’en etait pas soucie. J’ai donc poireaute pendant 10 bonnes minutes en attendant que la princesse sorte de la douche et m’ouvre. Du coup j’etais en retard et j’ai pris le train a l’heure de pointe. Cette fois, il n’y avait pas une engueulade, pas une conversation bruyante, c’etait calme, blinde, mais calme, avec une jeune fille qui pleurait. En tant normal, si une jeune fille pleurait dans le train, les autres femmes la regarderaient avec curiosite ou lui parleraient. La, personne ne regardait personne.

Arrivee a la gare, je n’ais pas eu envie de prendre un taxi, j’avais besoin de marcher…et mes chaussures ont cassees. Heureusement je n’ai du faire que quelques metres a cloche pieds avant de trouver un reparateur de savates puisqu’il y en a partout ici. Je me suis assise a cote de lui, avec des claquettes en plastique de prêt et je l’ai regarde faire. Ca faisait un bout de temps que je me disais qu’il fallait que je donne ces chaussures, maintenant elles sont comme neuves alors je vais les garder. Il les a collees, cousues, cirees. Elles sont neuves sans avoir la rigidite de chaussures neuves, donc parfait.


J’apprehendais le retour au bureau. Ca a ete une journee difficile. On avait besoin de se voir tous et de s’assurer qu’on etait tous bien vivants. Parfois un coup de fil ne suffit pas. On etait bien tous la, mais on a pas bosse. On a passé la journee a parler, a organiser des systemes d’equipiers pour une eventuelles prochaine attaque, a manger et a parler encore, et a preparer la marche de proteste prevue pour mercredi soir, donc hier soir.

Il me reste a raconter pourquoi un proteste, pourquoi I love Mumbai, lundi soir, mardi, mercredi,… mais j’ai beaucoup de travail, on a des shoots annules, d’autres decales, des gens qui ne repondent pas forcement rapidement,… c’est la pagaille.

jeudi 27 novembre 2008

Mise a jour...

J'ai reussi a partir du bureau a 15h, malgre le couvre feu.

Je suis maintenant dans mon quartier, au nord, loin du danger et avec des amis.

J'ai encore 4 amis bloque au centre de l'action mais ils vont bien.

Tous les autres ont repondus a l'appel et sont sains et sauf.

j'ai l'impression d'etre dans un autre monde ou d'avoir rever. Mes amis avec qui je suis etaient tous dans le nord et ici tout est tellement calme, c'est comme si tout ca se passe a des milliers de kilometres.

Me voila donc dans un salon sympathique a boire du vin et papoter comme si..... comme si tout allait bien. C'estpresque obscene a vrai dire, mais comme on dit, la vie continue.

Que personne ne s'inquiete. Je suis en securite et il faut le dire, Conde Nast India est serieusement au pont sur la securite et protection de ses employes.

mercredi 26 novembre 2008

24 heures au bureau...

24 heures au bureau... et j'espere ne pas depasser les 36.

Je suis rentree de Londres dimanche soir et si je ne souffre pas du jetlag, je n'etais quand meme pas super reveillee, mais c'est parce que je ne dors pas beaucoup, et je sais, ce n'est pas une bonne idee, et je vais le payer un jour, mais c'est dur de se contenter de faire le minimum, qui prend deja pas mal de temps, et de rentrer chez soi sachant qu'en travaillant un peu plus, le resultat pourrait etre exceptionnel.

Hier je suis arrivee au travail, apres mon trajet en train, ma pause a la banque et au magasin de portables, et enfin mon eau de coco bien meritee, ne sachant pas que 24heures plus tard j'y serais encore.

J'avais decide de passer ma journee normalement a plannifier mes shoots, prendre l'air a midi, chose faite d'ailleurs, je suis allee voir 2 expos avec des amies / collegues, et une fois le bureau vide donc apres 19h, je comptais venir a bout de ma paperasse.

Tout en etant fermement decidee a passer ma soiree au bureau, rien d'exceptionnel d'ailleurs, ca m'arrive quand meme presque tous les jours, je me disais que si j'avais un ordinateur portable, je pourrai partir du bureau vers 19h, manger chez moi tranquille et finir de travailler au calme.

Si jusqu'a hier cette idee semblait un peu futile, voir consommatrice de masse, un peu workoholic, aujourd'hui il est clair que c'est une super idee et je vais investir dans un portable.

J'ai donc passe la nuit au bureau, j'y suis encore, et je ne sais pas combien de temps je vais rester coincee ici.

Hier soir a 22h30, je recois un texto de ma bonne me demandant si je suis bien rentree chez moi.... etrange. Je sais qu'elle m'aime bien mais quand meme. Je n'ai pas eu le temps de repondre que j'ai vu Prasanna, le comptable, courir vers moi (le bureau est pas immense mais il y a un mur qui me separe de la compta) en me disant de ne surtout pas partir du bureau.

A ce stade, on ne savait pas du tout ce qu'il se passait sauf qu'il y avait eu des coups de feu en ville, pres du bureau.

Au fur et a mesure, on a appris qu'il y avait eu des bombes ou grenades, des fusillades et prise d'otages, le tout dirige contre des etrangers, principalement des anglais et americains. Pour les details, vous en savez autant que moi, ma source d'info est lemonde.fr puisque la tele indienne m'embrouille le cerveau et je ne comprends plus rien.

J'ai passe des heures a repondre a des appels et texto en promettant a tout le monde de ne pas bouger du bureau et a 2h du mat quand les appels se sont calmes, j'ai commence a m'inquieter pour ceux qui ne m'avaient pas appele.

J'ai eu toutes les tetes dirigeantes de Conde Nast India au telephone, les uns apres les autres, m'ordonnant de rester au bureau. Le pdg a fait ouvrir son bureau par le mec de la securite pour que je puisse y dormir (il a un super canape) et mes 2collegues ont dormis dans l'entree. Je ne pensais pas un jour passer sur le canape de mon patron, comme quoi, il ne faut jamais dire jamais (oui je sais c'est facile comme blague mais bon).

Il est maintenant 11h30, les gars de la securite sont sorti nous chercher a manger, mes collegues pourraient rentrer chez eux, c'est plus vraiment dangereux pour eux, mais ils resteront tant que je reste. Non seulement les patrons leurs ont demande de s'occuper de moi mais en plus ils le feraient de toute facon.

Les hommes ont un sens de la responsabilite inquestionable et une autorite polie et rassurante ici, je ne sais pas comment l'expliquer. J'ai mange ce qu'il m'ont dis de manger, quand ils m'ont dit de manger, j'ai dormi la ou ils avaient decide que je dormirai, j'ai meme pris un petit dej alors que j'avais pas faim, et je ne me suis pas pose la question une seule fois de quand j'allais pouvoir rentrer chez moi parce que c'est eux qui decideront. Si un mec en Europe m'avait impose le dixieme, je pense que je l'aurai remis a sa place. Mais d'ailleurs, c'est quoi sa place? C'est peut etre bien la le probleme, je ne sais pas et eux non plus.

Bref, je vais bien, je suis nourrie, protegee, occupee (je vais faire le menage sur mon bureau), a priori tous mes amis vont bien aussi.

Donc que personne ne s'inquiete, je ne fais pas la maline, je fais ce qu'on me dit et tant que le pdg ne m'appelle pas pour me dire que je peux partir, je ne bouge pas.

mardi 18 novembre 2008

London

Je n'ai plus beaucoup de temps pour blogger et il y a aussi le probleme de confidentualite. Non pas que je travaille pour la CIA mais je ne peux pas parler de mon travail quand meme. Ca limite.

Mais la, sans trop en dire, je peux ecrire que je pars a Londres, 4 jours, pour un shoot et des meetings.

Hasta la vista!

jeudi 13 novembre 2008

C'est bon pour le moral

Tous les matins, je marche de la gare au bureau, pour faire un minimum d'exercice, et juste avant d'arriver, apres mes 20 minutes de marches a travers les rues en travaux, donc semi escalade, le tout en escarpins s'il vous plait, le monsieur aux noix de cocos m'attend avec un grand sourire. Il me voit arriver et si je suis en retard, il me prepare ma noix de coco en priorite. Et hop, je bois donc mon eau de coco tous les matins, rien de tel pour commencer la journee, parce que l'eau de coco c'est bon pour la sante, mais quelqu'un qui vous attend tous les matins et vous prepare une coco avec autant d'attention et un sourire des plus agreables, ca c'est le plus grand des petits plaisir de la vie.

record de betise

- que personne ne m'envoie de courier chez moi, ma fabuleuse et talentueuse colloc a envoye chier le facteur quand il est venu demander ses etrennes. Elle est epatante de connerie parfois.

...et vu qu'elle s'est engueulee avec la proprietaire...je vais peut etre demenager.... affaire a suivre

mardi 4 novembre 2008

ZUT

Zut, ca fait un bail que j’ai pas ecrit. Le probleme c’est qu’il s’est passé tellement de choses que je n’ais pas eu le temps et la folie est loin d’etre calmee donc je vais devoir etre breve…ce qui est loin d’etre ma specialite…

Donc après Kerala, Lucy et moi sommes allees a Goa ou des amis d’amis a moi nous attendaient. Ils etaient supposes nous aider a choisir un hotel et nous conseiller des lieux a visiter mais le courant est passé tout de suite et on ne s’est pas quitte du sejour. 4 jours a Goa ou ils se sont occupies de nous. Il y en avait toujours un pour venir nous chercher a notre hotel, un pour nous faire decouvrir un restaurant, un autre pour aller a la plage, et tous pour aller danser. Je suis repartie avec la promesse de revenir les voir vite…et ca n’a pas traine.

Retour a Mumbai: ma colloc que je n’avais pas vu depuis 2 semaines avait un nouveau petit ami avec qui elle voulait emmenager au plus vite. Ok, ca parait dingue mais ca m’arrangeait bien parce que je n’en pouvais plus de vivre avec une princesse.

Diwali, festival des lumieres, weekend de 4 jours, pollution sonore, augmentation de la temperature due aux petards et feux d’artifice a foison (il faisait déjà 36 degres donc 40 me paraissait inhumain), embouteillages, et demenagement de la princesse qui avait l’intention de me faire travailler = que de bonnes raisons de m’echapper et retourner voir mes amis a Goa.

Je partais dans l’idee de passer 4 jours tranquilles a bronzer, bien manger et me reposer. Oui me reposer, parce que mes vacances avaient ete serieusement encombrees par mon travail (je me revois encore au milieu de la jungle avec mon groupe en train d’admirer une famille de sangliers et moi au telephone avec Paris, la honte!) et mon retour a ete epice aussi (colloc et travail). Donc direction Goa pour une grande siesta…. Sauf que…. Tout Mumbai etait a Goa, en tout cas beaucoup de mes amis, dont l’equipe de Poison, cette boite de nuit pres de chez moi a Mumbai. Ils etaient la pour ouvrir Poison Goa. J’ai donc jongle entre plusieurs groupes d’amis, j’ai un tout petit peu bronze, bien mange, je ne me suis pas reposee, mais j’ai serieusement fait la fete et rencontre encore plein de monde. J’ai failli reussir a faire une jolie sieste le lundi mais ma princesse de colloc n’a pas arrête de m’appeler pour me faire part de ses doutes sur ce soudain demenagement. J’ai passé des heures au telephone avec elle et juste quand je pensais l’avoir suffisament conseillee pour que tout s’arrange, elle me reveille pour hurler et pleurer: ils ont rompu. Grrrrrrrrrr! C’est toujours la meme histoire: ces mecs sont attires par sa liberte, son independence, sa beaute, ils la seduisent, l’obtiennent, sont fiers de leur capture, la presente a leurs amis et une fois la victoire en poche ils la veulent soumise et muette, et le dernier en date essayait meme de l’engraisser. C’est dingue! Mais pas tres original….

Pour la defense de ces messieurs: elle est insupportable, constament en demande, hysterique et epuisante.

Je voulais habiter avec quelqu’un pour ne pas avoir de soiree deprimante seule, mais je n’ai jamais une soiree tranquille.

Je voulais habiter avec une Indienne pour qu’elle puisse s’occuper des aleas de l’appartement avec les ouvriers, maintenance, et personnel qui parlent peu ou pas anglais, mais c’est moi qui fait tout, absolument tout.

Je voulais habiter avec une amie pour pouvoir partager les bons et mauvais moments et on a en effet partage tous mes bons moments et tous ses mauvais.

Je voulais habiter avec quelqu’un pour partager les factures et il faut toujours que je paye les facture, fasse les compte et lui demande 15 fois de me rembourser sa part.

J’en ais ras l’bol!!!!!!!!!!!!!

Je demenagerais bien mais je n’ai pas le temps de chercher un appart et je ne trouverais jamais un si bon rapport qualite prix dans un lieu aussi pratique d’acces. Mon appart est trop genial pour le lacher….. (soupir)…

Je vais donc devoir continuer la cohabitation et m’endurcir pour ne plus me laisser bouffer. Je commence donc par sortir sans elle et ne plus lui raconter mes histories….. pfff c’est pas drole quand meme! Mais je n’ais pas le choix parce que j’apprend au fur et a mesure que tel ou telle ami(e) ne l’apprecie pas du tout mais la tolere parce qu’elle est mon amie.

Je ne regrette pas l’annee passee avec elle, meme si elle m’a fait des coups pendables, mais la, si je pouvais m’echapper, loin d’elle, ca serait quand meme vachement bien.

FRUSTRATION!!!!!!

vendredi 10 octobre 2008

Kerala - etape montagne

8eme jour de vacances avec Lucy. Il est 23h et je n’arrive pas a dormir. Je pense avoir reussi l’etape repos puisque jusqu’a present je m’eteignais a 21h30, 22h. Apres 4 jours sur la plage dorlote par notre charmant couple Belge, une voiture est venue nous chercher pour nous emmener dans les montagnes a 4 heures de routes sinueuses qui ont bien faillie rendre ma Lucy toute malade.

Nous sommes maintenant au milieu de la jungle mais nos vacances ne ressemble toujours pas a mes vacances habituelles dans des hotels de fortunes ou l’ont passe plus de temps dehors a decouvrir les recoins du pays et marchander constament. Nous sommes loges dans un hotel grand standing dont le manager est mon nouvel ami, celui qui a organise tout notre voyage. Cet ami n’est meme pas le manager de cet hotel, je dis n’importe quoi, c’est le pdg du groupe a qui appartient l’hotel. Le prix d’une nuit dans le bungalow ou nous sommes equivaut a une semaine de mon salaire, il en va donc sans dire que j’ai obtenu un tarif d’ami.

Depuis notre arrivee, le personnel nous traite comme 2 princesses. Tout a commence par le jardinier a qui on a l’intention de demander s’il accepterait d’etre notre grand pere. Une idée farfelu, certes mais Lucy et Sara en vacances c’est forcement un peu dejante. Ce monsieur charmant nous a litteralement kidnapee des notre arrive pour nous faire faire un tour du jardin. La vegetation qui nous entoure n’a rien d’ordinaire, tout est fruits et epices. Il a commence par deraciner une plante et briser la cosse du bulbe pour en sortir des petites grains qu’il nous a fait gouter. Malheureusement c’etait de la cardamone, epice que nous detestons toutes les 2, ce qui nous a valu un ‘hmmmm, ch’est bon, ch’est cres cres bon, merchi’ avec un sourire publicitaire suivi d’un fou rire et d’une evacuation bucale des plus discretes. Heureusement, la visite a continue avec la cannelle, puis le poivre, le cafe et les fruits de la passion: miam!

Le jour suivant, nous sommes parties au petit matin pour une randonnee dans la jungle. Depart a 5h en jeep. Notre guide etait un vrai enthousiaste de la nature en jogging et claquettes, non pas que ce soit un prolos interrompu entre un match de foot et une partie de petanque, loin de la, la tenue est due a un manque de resources, mais il faut avouer qu’il a l’art de la claquette. Tout le monde ne peux pas jaillir de sa jeep en une seconde, tout en attrapant ses deux princesses urbaines par la main et les trainer a la vitesse de la lumiere pour finalement aller se cacher dans un fourre et observer un buffle qui broute, le tout en claquette, rappelons le.

Pffff, moi je suis venue voir les elephants, et Lucy en bonne imperialiste britanique, qui s’etonnait déjà que le guide n’est pas une arme, veut voir un tigre, alors la grosse vache la, bof! Mais Sanjee est tellement excite d’avoir deniche son herbivore en voie d’extinction qu’on finit par s’attendrir. Sommes nous sous le charme du buffle ruminant ou du guide passionne par son travail? Le guide, c’est sur. Lucy et moi avons une grande passion en commun: les gens qui aiment leur travail, et Sanjee est le parfait Laureat.

A 9h, après avoir epie quelques buffles, singes, bouses d’elephants et Arnold, Sanjee nous abandonne et nous laisse a la mercie d’un groupe de touriste. Petite appartee: Arnold c’est pas un animal, enfin... non, c’est pas un animal. Arnold c’est un Autrichien qui ne s’appelle pas du tout Arnold mais ressemble serieusement a Shwarzy, qui est la pour faire un remake de predator facon Tamul. Alors je vois pas trop en quoi ce film va etre Tamul puisque les acteurs sont tous blancs, ca doit etre le budget qui est Tamul. Bref, Sanjee est super impressione par Arnold qui doit faire 4 fois sa corpulence et quand on passe a cote du lieu de tournage, il fait un break pour nous prendre en photo avec Arnold. Nous avons donc une sublime photo de Hercule / Arnold habille en soldat muni de cartouches en papiers. Sanjee etait ravi.
Les touristes! Un couple Belge, un couple japonais, 2 allemands (pere et fils), un espagnole qui nous effraie un peu et des nouveaux guides. Panique!

Les rejouissances commencent par un petit dejeuner attroce que nous allons digerer pendant tout le reste de la journee. Puis la ballade commence. Il est evident que nous ne verrons rien. Nous sommes beaucoup trop nombreux. Mais la nature est magnifique et les allemands et les belges s’averent etre tres sympa. Les japonais sont bien trop occupe a prendre des photos des feuilles, des traces de pas et autres bizareries, je sais c’est cliché mais c’est vrai, et l’espagnol est concentre a bien respirer et faire des mouvements bizarre qui nous l’apprendrons plus tard lui permettent d’absorber l’energie de la nature. Lucy et moi ne respectons pas la file indienne, papotons avec les celtiques et taquinons les guides, le tout dans un grand calme au cas ou un elephant soit dans les parages ce qui nous changerait de notre visite rythmee par leurs bouses, leurs restent de repas machouilles ou leur salon de massage c’est a dire des troncs d’arbres tannes. On a l’air insupportable comme ca, mais il ne faut pas croire; les guides nous ont adorees et les touristes nous ont tous donnes leur adresse mail.

La ballade a ete merveilleuse. On a crapahute pendant 3 bonnes heures a une cadence assez sportive, ce qui nous a pas mal calmee, on a beau avoir grandi a la campagne, on a perdu l’habitude. Puis nous avons regagne le lieu sacre de raliement pour un dejeuner aussi insupportable que le petit dejeuner. L’apres midi a continue avec une ballade sur le lac en barque, et course hilarante avec la pluie. Nous etions sur le retour quand la pluie a commence a tomber en trombe sur la foret. Je n’avais jamais vu ca, la pluie battante arrivait vers nous, elle avancait comme on peut voir une tornade. Notre petit guide qui ramait tout seul peinait un peu alors on s’est tous mis a pagayer avec nos mains, morts de rires. Arrives sur la berge, on a tout juste eu le temps de courir s’abriter. La pluie nous suivait, on la echapee a quelques seconds pres. C’etait tres impressionant.

En attendant que la pluie se calme, j’ai discute avec notre guide qui etait en admiration devant mes chaussures de marche. Des Decathlons de base a 14,99 Euros, mais ca, c’est son salaire mensuel. Il voulait me les racheter. J’ai beau savoir que pour les remplacer ca va me couter beaucoup plus que 14,99 Euros puisqu’il n’y a pas de Decathlon ici, je les lui ais donnees. Je ne suis quand meme pas partie pieds nus, surtout que j’avais besoin de chaussures pour ma prochaine aventures, je suis partie avec les siennes de chaussures. Les autres touristes etaient interloques par mon echange, mais Lucy etait d’accord avec moi qu’il en avait plus besoin que moi alors je ne vois vraiment pas le probleme.

Le retour en jeep a ete assez dur. Sanjee avait fait la sieste, pas nous. Il voulait nous montrer ses buffles, singes, ecureuils,... et nous on voulait rentrer prendre une douche chaude a temps pour etre prete pour notre massage ayurvedic.
Alors les massages ayurvedics, j’aime pas du tout. D’ailleurs je n’aime pas non plus les traitements ayurvedics. Les plantes pures comme ca, c’est beaucoup trop fort pour moi. Je prefere l’homeopathie ou tout est dose sur mesure. Ce massage m’a rendu malade, c’etait atroce. Mais ca m’a pas empeche de repartir a l’aventure le jour suivant. Ca m’a tordu les boyaux et coupe l’appetit mais j’etais quand meme debout a 6h pour notre 2eme parcours du combatant.

Le groupe du 2eme jour etait encore plus amusant, surtout parce que nous avions de la competition. 2 couples anglais, 1 couple irlandais tous sympa mais surtout 2 americaines qui pour resumer la situation sont Lucy et moi dans 30 ans, sauf qu’on espere etre pires. 2 copines qui se connaissent depuis 25 ans (nous on se connait depuis 8 ans), habitant a des miliers de kilometres l’une de l’autre et se voient rarement, qui font des commentaires hilarants sur tout, ralent et posent des questions aux guides toutes les 30 secondes. Sandy et Lucy ouvrent la marche en photographiant tout ce qui bouge, avec un guide qui leur court après, pendant que Serena et moi fermons la marche en prenant notre temps a observer les plantes et les papillons avec un guide qui fatigue de nous attendre finit par apprecier la ballade et nous fait decouvrir les plantes sauvages telles que le curry, le gingembre, le citron, le turmeric et le teak avec lequel se maquillent les indigenes. Les 3 couples au milieu sont assez amuses par cette dynamique et se laissent porter.

Et la, au milieu de la ballade, au moment ou on ne s’y attendait plus.... un bruit plein d’espoir.... c’est un elephant! Ce fut un vrai travail de groupe pour le trouver a travers la brouisaille et un grand partage de jumelles pour arriver a le voir. Il etait quand meme a au moins 30 metres de nous, mais on l’a vu. Je revais de voir un elephant sauvage! Il etait grand! Il etait beau! Tout tranquille a se baffrer de feuilles!

C’est epatant ce qui peut arriver dans un groupe. On ne se connaissait pas mais il y avait une grande solidarite. On s’est tous aide a trouver cet elephant, et meme après, on avait tous quelque chose a partager, que ce soit des biscuits, des connaissances, des jumelles, des gels antibacteriens,... Lucy et moi voyagions leger alors notre contribution c’etait les connaissances et la mise en ambiance puisqu’on parle a tout le monde, en echange, on a bien profite des jumelles et des blousons coupe vents, les biscuits et le gels antibacteriens par contre on s’en foutait puisqu’on avait toujours pas retrouve notre appétit et qu’on trouve ces gels bien plus degueulasses que les bacteries de la nature.

Apres un petit dejeuner sympa sous les arbres ou j’ai fait rallumer un feu juste pour moi pour avoir un the sans lait, nous nous sommes embarques sur des radeaux de bamboos pour une petite ballade sur un lac. Apres 2 coups de pagaies, nos guides nous suggerent de nous baigner. Hop, hop, on vide nos poches et Lucy et moi sommes a l’eau. Les americaines nous applaudissent, il faut dire qu’on a fait des jolis plongeont. Les irlandais finissent par nous suivre et les anglais nous prennent en photos. De retour sur les radeaux, nous sechons tranquillement au soleil pendant que les hommes pagaient.

La journee a continue comme ca, avec un dejeuner fort agreable, suivi d’une averse qui nous a valu une heure coinces sous une bache avec chacun un baton pour tenir notre toit de fortune, un retour en radeau ou j’ai fait la sieste et une heure de ballade ou Lucy s’est arrange avec Sandy pour qu’on aille la voir a San Francisco ou elles ont l’intention de me marier au fils de Sandy, un riche courtier en bourse desesperement celibataire, incapable de garder une femme. Merci Lucy.
Voila pour les aventures. Nous avions prevu d’aller faire une ballade a dos d’elephant aujourd’hui mais Lucy etait un peu malade et l’idee d’un elephant avec une chaine a la patte n’etait pas tres attirante après nos 2 excursions sauvages. Nous avons donc profite de la piscine de notre hotel et de la connection wifi pour travailler un peu, beaucoup, passionement, a la folie.

Demain matin on prend pleins de photos de notre merveilleux hotel puis on part a Cochin pour prendre un train de nuit qui nous emmenera a Goa.

... j’ai toujours pas sommeil, je me fais attaquer par des papillons de nuits gigantesques attires par la lumiere sur ma terrasse, j’aurais du aller faire du saut de haie avec les elephants aujourd’hui finalement...

dimanche 5 octobre 2008

Kerala - etape plage

4eme jour de vacances avec Lucy. Je n’aurai jamais cru etre capable d’apprecier des vacances au rythme de Robinson Crusoe. Je me suis meme surprise aujourd’hui a ne pas avoir envie de decouvrir le quotidien des gens du coin. J’ai eu l’impression d’etre horrible et je m’en foutais. Lucy, la grande pretresse du sarcasme et de la verite qui blesse m’a meme file un coup de pied pour que je m’extasie un peu plus devant l’eglise en platre que notre guide nous montrait avec fierte.

Moi qui veut toujours savoir ce que font les autres et comment et pourquoi, ne veut rien savoir de tout ca aujourd’hui. Je suis trop fatiguee.

Notre croisiere sur les canaux etait fantastique. Se ballader entre les rizerais au fil du canal borde de cocotiers, sans bruit, sans rien, c’etait sublime. Je me serai juste bien passee des arrets pour visiter l’eglise et un boui boui pour y boire un the, boui boui ou nous etionss les curiosites. Pour etre honnete, ceci n’a rien d’exotique pour moi. Je suis toujours la curiosite du lieu ou je suis a Mumbai parce que je ne me comporte pas comme les autres Europeens, alors la, je prendrais bien des vacances de cet etat de centre d’attention.

Je me suis fait peur quand meme, et donc autocensuree. Les 2 premiers jours de vacances, je me suis revelee etre une totale workaholic avec mon ordinateur et mon telephone grefes a moi, mon cafe fort (il faut insister ici sinon c’est du jus de chaussette) et mes cigarettes. C’est en voyant le regards de notre hote, un Belge sympa qui tient cet hotel, que j’ai compris que je faisais fausse route. Apres qu’il ait propose de me confisquer mon ordinateur, je l’ais enfin arrête et suis partie a la plage rejoindre Lucy qui se dorait la pilule en m’attendant. Depuis, je ne fume plus, je ne travaille qu’une heure le matin, et j’essaie de me reposer.

Ce serait vraiment domage de ne pas profiter de ce paradis. Tout s’est passé si vite que je ne suis meme plus sure de comment j’ai reussi a aterrir ici. C’est un hotel boutique forme de 4 bungalows, tous different, tous avec une terrasse, 2 couchages, une sale de bain en plein air (avec 4 murs quand meme) et pas mal d’espace. Notre bungalow est face a la mer.

vendredi 3 octobre 2008

L'enfer c'est les autres...? really?

L’enfer c’est les autres, peut etre, mais que serais-je sans eux?

Je n’aurai pas de visa et je ne partirai pas en vacances.

2 eme jour de vacances, meme si ca n’en a pas tout l’air puisque je travaille des que je trouve un reseau pour passer un coup de fil ou me connecter a internet.
Mais revenons a il y a .... et bien je ne sais meme plus combien de temps en arriere. Il faut dire que quand on change de fuseau horaire et qu’on a un agenda bien rempli, on ne voit pas le temps passer. Mais en reprenant a peu pres la ou j’avais laisse mon blog, je pense que l’histoire commence a Paris.

Paris qui me manquait tellement, que j’aime tant et que j’ai eu grand plaisir a revoir et pourtant. Apres 10 jours a travailler de 6h du mat a 19h (horaires bureau Inde + horaires bureau Paris), tout en me battant pour obtenir mon visa en quelques jours au lieu de 3 semaines, j’etais contente de rentrer chez moi. Chez moi, c’est Mumbai. Ca n’a jamais ete plus clair que pendant ce transit a Paris.

J’ai beau adorer mon pays, la realite blesse. J’ai mal supporte l’accueil arme des flics a l’aeroport, il y en avait plus que de passagers et bloquaient la circulation. J’ai ete demoralisee par les recits de delocalisations, fermetures, chomage economique, president jet set verreux, et par les histories desolantes d’amoures fichues, amoures foutues de mes ami(e)s.

D’un cote, les copines se sont tellement battues pour leur carriere qu’elles doivent reapprendre a etre douces pour ne pas effrayer les mecs. Et les copains se cherchent. Bref, tout le monde est perdu, bien trop occupe a se restructurer pour se rencontrer. Triste.

Et me revoila en Inde, pays des mariages arranges qui, oh j’entends bien certaines ames hurler en lisant mes mots, sont loin d’etre les pires. Attention, je ne parle pas de marriage forces, mais arranges, ca change tout.

Bref, l’Inde, j’y suis bien. Biensur, ca aide d’ecrire ca d’une terrasse de notre cottage face a la mer d’Arabie dans le Kerala. Nous c’est Lucy et moi. Lucy ma copine de fac, ma copine de toujours, celle que j’appelle quand tout deraille et celle qui rit et pleure avec moi quoi qu’il arrive. Ca faisait des mois qu’on pensait a ces vacances mais nous n’avons eu le temps ni l’une ni l’autre de preparer ou reserver quoi que c e soit. On a juste reussi a s’accorder sur une date et reserver nos billets d’avion. Elle de Londres a Mumbai et moi de Mumbai a Trivandrum et Goa – Mumbai. Mais jusqu’a la semaine derniere, nous ne savions pas ou nous allions dans le Kerala, ni Goa, ni comment aller de Kerala a Goa. Et c’est la que l’enfer des autres est somptueux. Il a suffit d’un email et d’un appel pour que l’ami d’un ami, le premier n’etant meme pas un ami proche, nous organise nos vacances. 12 heures après notre conversation telephonique, Ravi nous a envoye un tableau excel avec un programme propose jour par jour. Il a organise nos transfers d’un lieu a un autre, a negocier les prix avec les hotels et a tout reserve. Nous voila donc en vacances pour 2 semaines, sans vraiment savoir ou on va et ce qu’on va faire, dans des lieus vraiment sympa, le tout gratuit ou a -60%. Voila mon idée du luxe.

Les amis c’est formidable, c’est ma plus grande richesse. Mes amis sont mon tresor et je prend soin de mon tresor avec beaucoup d’attention.

Pour revenir a mon visa, si Suvy, mon ami Indien / Suisse qui vit a Singapore, n’avait pas contacte son ami au consulat d’Inde a Kuala Lumpur, qui lui a contacte son ami au consulat d’Inde a Alger, je serai encore a Paris, a me geler et paniquer pour mon visa. C’est bien grace a ce circuit d’influences que j’ai obtenu mon visa en 5 jours au lieu de 21.

Et heureusement, parce que ca tournait mal au bureau. Malgre ma presence par mail et telephone, une vague d’anarchie s’etait emparee de mes collegues. Il m’a fallu gerer la pre production de 3 shoots en 1 semaine pour enfin les produire les uns derrieres les autres, avec pour chacun un creatif etranger dont il fallait s’occuper. J’ai l’impression d’avoir passé une semaine a l’aeroport, en voiture et au telephone. Beaucoup de crises, de situations d’urgences et de gestion d’egos, mais au final tout est dans la boite et tout le monde est content, meme ma superieure qui controle le budget. Ouf!

Les vacances sont donc bien meritees, meme si je n’ais qu’un mois et demi d’anciennete (ca a ete negocie avec mon contrat, mes vacances etant reserve bien en avance). Mais je dois quand meme travailler parce que la vie d’un magazine ne s’arrete pas parce que Sara et Lucy sont en vacances.

mercredi 3 septembre 2008

des haricots verts comme vous en avez jamais mange

Hier a ete un de ces jours ou il faut garder la tete haute, ne pas ceder a la panique, ne pas laisser les nerfs s'emparer de soi. Parfois un petit detail suffit a garder son calme et etre operationel. Moi, hier, c'etait la promesse de manger des haricots verts au diner.

Notre femme de menage a de serieux problemes financiers (elle a 6 personnes a charge: son mari diabetique, sa belle mere aveugle, ses 2 enfants et les 2 enfants de sa cousine decedee dans les attentats de 2004), on lui a donc donne une augmentation et un role supplementaire: courses et preparation des repas.

Le repas pret le soir en rentrant, c'est genial, j'avoue que je comprends pourquoi le changement des roles deplait aux hommes.

Bref, Pushpa (c'est son nom) m'avait promis de me faire des haricots verts mardi soir.

Donc quand je faisais la queue au bureau des enregistrement des etrangers, je pensais a mes haricots verts.

Quand ca a commence a se compliquer, je pensais a mes haricots verts.

Quand on m'a dit fermement qu'il fallait que je renouvelle mon visa a Paris, je pensais a mes haricots verts.

Quand le professionel des dessous de table m'a dit qu'il ne pouvait rien faire, je pensais a mes haricots verts.

Quand tous mes contacts m'ont confirme qu'ils ne pouvaient rien faire non plus, je pensais a mes haricots verts.

Quand j'ai du annoncer a mon bureau qu'il fallait que je rentre a Paris, je pensais a mes haricots verts.

Quand j'ai travaille jusqu'a 23h pour preparer mon depart, je pensais a mes haricots verts.

Et quand je suis rentree chez moi a minuit, mes haricots verts que j'avais imagines cuits a l'eau ou vapeur ou en sauce tomate, etaient coupes en petites rondelles, cuits avec des piments dans du lait de coco. Stupefaction! Mais il n'y avais plus de place dans mon coeur pour les deceptions et j'ai donc mange sans reflechir... et c'etait tres bon.

jeudi 28 août 2008

1 year in India, la suite

Ca y est, ca fait un an que je suis ici et je suis tres excitee par cet anniversaire. C'est passe tres vite et il s'est passe tellement de choses. Je n'ai aucun regret meme si mon record de 4 jobs en 12 mois a ete qualifie de situation instable par certains.

Avoir change si souvent et autant m'a permi de decouvrir le monde corporate international, la soutraitance avec les Etats Unis, le travail local et enfin la mode, le luxe, le beau. A travers ces 4 experiences, j'ai aussi decouvert 4 jargons, 4 manieres d'operer, 4 mondes. Je suis venue ici pour decouvrir, apprendre et m'integrer et c'est ce que j'ai fait. En ce qui concerne mon cv, je n'ai aucune inquietude puisque cette 'instabilite' sera justifiee par mon statu dans chacune de ces entreprises, c'est a dire consultante, ainsi il est normal que chaque poste soit une mission temporaire.

En revanche, mon poste actuel n'a rien de temporaire et c'est pour ca que ca m'a pris beaucoup de temps, de reflexion et de conseils pour l'accepter.

Maintenant pour en revenir a mon etat des lieux apres 1 an passe en Inde, voila la suite:

J'ai oublie ce qu'etait la sensation d'avoir froid.

La salade est devenu un produit de luxe.

J'ai appris que certains aliments, tels que la mangue ou le sesame, creent de la chaleur pendant la digestion (ce qui donne des boutons quand on vit dans un pays chaud).

J'ai decouvert les bienfaits de l'homeopathie indienne.

J'ai ete adoptee par 3 familles indiennes:
- celle de Megha a Delhi qui m'accueille a bras ouvert quand j'ai besoin d'un break, me soutien, me conseille et m'aide dans certaines demarches,
- celle de Meenakshi qui s'inquiete de ma sante et mon integration, s'impatiente de me rencontrer en chair et en os pour me gater et m'envoie mes friandises preferees,
- celle de Pronoti qui fait office de cellule familiale rassurante avec la grand-mere qui me fait des reflexions quand j'ai mauvaise mine et me felicite quand j'ai l'air en bonne sante, la mere qui me prend dans ses bras quand elle me voit (on sous estime la valeur du calin maternelle bien trop souvent) et me fait des oeux brouilles au gingembre (c'est delicieux), la bonne qui me conseille pour plus me faire voler mon sac

J'ai appris a configurer ma vision de la route en mode tetris pour traverser en evitant le game over (si vous ne comprenez pas ma metaphore, c'est que vous n'avez jamais joue a tetris)

J'ai appris que les hommes aimaient les capricieuses, etre facile a vivre n'a rien d'attrayant apparemment.

Um maquilleur professionel m'a appris que les cremes solaires creaient un filtre protecteur contre la pollution. Avene facteur 40 est donc ma nouvelle creme de jour.

J'ai fait faire mon theme astrale par un astrologue indien qui m'a dit qu'il fallait que je fasse attention et que je fasse mon confiance au gens donc je n'en dirait pas plus.

J'ai rencontre pleins de gens d'horizons differents, beaucoup fait la fete et peu dormi (mais c'est pas grave j'avais capitaliser un bon nombre d'heures avant)

J'ai appris que les gens voulaient me conformer, mais c'est pas grave, ils s'en remettront.

Comme dirait mon ami Tim: je prefere etre moi que quelqu'un d'autre.

Et sur ces mots, je m'en vais, je vais diner chez Pronoti.

1 year in India

Dans quelques heures, ca va faire 1 an que je serai en Inde.

Alors que s'est-il passe et qu'est-ce qui a change dans ma vie en 1 an?

J'ai travaille pour 4 employeurs differents mais je n'ai pas change d'appartement.

Je mange de tout, meme du boeuf, alors que j'habite en Inde, pays de la vache sacree.

Je ne me rappelle plus comment ca fait de travailler 35h, ni meme 40 d'ailleurs et je suis heureuse de ne travailler que 60h.

Mes cheuveux n'en font qu'a leur tete. On dirait que j'ai fait une permanente, et je laisse faire.

Je ne fais jamais le menage, je ne poste pas mon courier, je ne fais que rarement mes courses, je ne vais pas chercher mes documents a l'ambassade, je ne vais pas recuperer mes nouvelles fringues chez le tailleur, je ne fais pas a manger, je ne porte rien de lourd, je ne bricole pas dans mon appartement, je ne conduis pas... parce qu'il y a toujours quelqu'un pour le faire pour moi a un moindre cout. 16 milliards de gens dans cette ville et tous ne sont pas diplomes ou mendiants, donc la main d'oeuvre ne manque pas.

Je me fais faire mes habits par un tailleur.

Je vais regulierement au salon de beaute.

J'ai appris a danser facon bollywood et dire quelques mots en Hindi.

Je mange sans couvert dans mon assiette et celle du voisin.

J'ai enfin integre le fait que traiter tout le monde a mon egal engendre arnaque et manque de respect. Mon intention et conception restent les memes mais mon attitude change.

La France me manque mais je ne m'y vois pas y habiter avant longtemps.

L'Inde a ses cotes epuisants mais je ne me vois pas en partir avant longtemps.

Et je dois m'arreter la parce que ma colloc a oublie ses cles et qu'il faut donc que je rentre.....

lundi 18 août 2008

Le diable s'habille en Prada

Le diable s'habille en Prada et moi en jean tee-shirt avec les accessoires qui font toute la difference. Merci aux grands- tantes, grands-meres et arrieres grands-mere dont j'ai herite de bijoux et ceintures comme on en fait plus, et merci aux copines qui pretent les chaussures adequate a la tenue.

Pourquoi est-ce que tout ceci est important? Parce que je travaille pour Vogue India.

Revenons un peu en arriere: j'ai fini par demissioner ou rompre, ou les deux parce que franchement, jusqu'a la fin et c'est pas fini d'ailleurs, ca a une odeur de rupture plus que de demission.

La demission fut instantanee, pas de preavis donc vacances direct.

Apres 10 jours de repos, ballades, visite chez l'homeopathe (experience fantastique au passage et je dois avouer que moins d'une semaine apres, je vois deja la difference), shopping pour agencer ma cuisine et une grosse fete avec mes amis DJs, me revoila au travail.

J'aurai pu prendre quelques jours en plus mais j'avais peur de perdre le rythme. Du reste, j'ai bien fait parce que la demoiselle que je remplace est partie jeudi dernier et je me retrouve avec 5 photo shoots a organiser plus les deplacements de l'editrice en chef qui part a Paris et Milan pour les semaines de la mode respectives, tout ca devant etre boucle d'ici la mi septembre.

Que ma mere ne s'inquiete pas de ma sante, ni ma grand-mere d'ailleurs, j'ai 2 semaines de vacances prevues en Octobre avec Lucy. Ca faisait partie de la negociation de mon contrat. Ces vacances etaient prevues depuis longtemps et je ne voulais pas annuler. Nous allons donc explorer Kerala, le sud de l'Inde. Au programme: bronzette sur la plage, massages ayurvedics, ballades dans les canaux, visites d'une reserve d'animaux avec guide (je vais enfin voir des elephants en liberte), visite de plantation de the, epices et cafe. Ensuite on va a Goa pour plus de bronzette et faire la fete.

Je sais, je sais, il y en a qui ne s'en font pas. Du moins c'est ce que l'on pourrait croire en me lisant. Mais tout se paye. Il n'y a pas de haut sans bas, ni de bonheur sans malheur, ca marche toujours en paralelle, et je suis reputee pour les sinusoids a pentes vertigineuses.

jeudi 7 août 2008

Demissioner

Est-ce que demissioner est sense etre aussi dur et douloureux que de rompre?

Normalement non, du moins je ne pense pas. Mais quand tout est base sur les emotions, quand le patron se comporte comme un pere tout puissant qui vous fait fremir d'angoisse quand il crie, mais vous donne l'impression d'etre une princess quand il vous complimente, alors la, oui, c'est normal, du moins aussi normal que cela puisse etre dans cette situation des plus anormales.

J'ai failli demissioner hier. J'etais prete. Meenakshi qui est super corporate m'avait briefee, preparee, entrainee. Mais voila, a peine arrivee au bureau mon patron me dit 'come here darling' et la, plouf! Ce qu'il m'annonce change tout. Il a appele mon client, l'a remis a sa place, m'a defendue. Apres ca il me parle d'une possibilite d'aller tourner au Venezuela... est-ce que je parle Espagnole? Bof, pas vraiment mais mieux que lui ca c'est sur. Mon 'si senior, un poquito' (que je ne sais pas ecrire d'ailleurs) lui suffit.

Je suis montee bredouille dans ma tour d'argent et je suis allee finir un projet que je voulais completer avant de partir.

En fin de journee, j'ai consulte mes conseilles en carriere: Beej et Pronoti, et Lucy et Keith. Reponse unanime! Je me laisse emporter par mes emotions. Les raisons pour lesquelles je veux quitter ce job et m'engager avec l'autre boite sont des raisons rationelles, alors que mes doutes sont emotionels. Pfffff!

Ce matin, rebelotte. Je vais au bureau dans l'intention de demissioner. Petite precision au passage, dans cette boite, quand on demissione, il n'y a pas de preavis. Le boss estime que lorsqu'on a decide de partir on est inefficace alors autant partir dans l'heure.

Donc en arrivant, je prend mon courage a deux mains etant prete a prendre mes jambes a mon cou et je me lance. Etant effrayee qu'il hurle et que je ne puisse pas finir, je commence par ce qui me pose le plus gros probleme: les hurlements.

Il n'a pas hurle, mais ne m'a pas laisse continuer ni pose la moindre question: si tu vas partir darling, tu veux partir, il n'y a pas de probleme. Et il est parti.....

Puis il m'a appelee, et la changement total: je suis choque, je n'ai rien vu venir, je suis hyper dessus, on pourrait quand meme essayer de parler avant que tu mettes les voiles comme ca.....

Je reve ou c'est un mechant flashback de ma rupture avec Stew?

Bref, me voila coincee au bureau, parce que biensur je ne partirai pas tant qu'il n'aura pas signe mon cheque (les salaires ici c'est par cheque et il faut faire le vautour jusqu'a ce que ce soit signe) et lui ne signera pas tant qu'on aura pas eu une autre conversation.

Bon, allez courage, faut pas que je le laisse me transformer en petite fille et faut que je fonce!

dimanche 3 août 2008

calme....

Dimanche, calme, pluie, musique, copines, mises a jours, tranquillement, hmmmm c'est bon de souffler un peu.

A partir de demain, on aura une femme de menage qui viendra 2 heures par jours et fera nos courses. Rien que de savoir que mon appart va etre propre, range et qu'il y aura toujours des fruits et legumes a portee de main, je me sens calme.

Je vais aussi acheter une bibliotheque et un petit secretaire pour pouvoir tout ranger, et Meenakshi a prevu d'acheter un lecteur DVD et un purificateur d'eau pour qu'on est plus a acheter des bouteilles d'eau. Notre cocon devient de plus en plus douillet et joli.

Ana-Clara est toujours des notres. Elle est la pour une duree indeterminee, ce qui nous pose aucun probleme puisqu'elle fait sa vie tout en partageant et ameliorant la notre. Elle achete des jolies fleurs, des fruits, des napes, pleins de petites choses qui rendent l'appart plus vivant, plus filles. Et puis il y a aussi toujours de la bonne musique puisqu'elle a une collection sans fin, de Mozart, a Booka Shade en passant etrangement par Mylene Farmer et biensur ses mixs dont celui-ci http://www.4shared.com/file/57479840/e27bf7af/DJ_Miss_Cady__New_.html

Elle est tres occupee par sa promotion pour laquelle il faut d'ailleurs que je lui ecrive sa presentation. Il n'y a rien de plus dur que d'ecrire sur soit meme, surtout pour se promouvoir, donc je me suis portee volontaire pour essayer.

Il est temps d'aller faire des betteraves rapees, je m'y met.

vendredi 1 août 2008

Le secret de la production indienne

Je sais enfin comment ils font tous pour travailler 24h/24 en gardant la sante.

Deja, ils n'ont pas de vie sociale mais ce detail, mineur pour certains, oppressant pour moi, a deja ete etabli.

Ils demissionent! Et il y a 2 sortes de demissions.

Il y a ceux, comme mon amie Shivani, qui travaillent comme des fous pendant 9 mois, puis ils demissionent, partent en vacances et signent avec une autre boite 3 mois plus tard. A notre niveau de qualification, il y a plus de postes que de candidats donc un nouveau travail, ca se trouve vite et facilement.

Et il y a ceux, comme ma collegue qui m'insuporte, qui demissionent une fois par mois, partent 4 ou 5 jours, voir 2 semaines parfois, et reviennent dans la meme boite qui les accueille a bras ouvert parce que la main d'ouevre qualifiee manque cruellement.

Malheureusement pour eux, il y a aussi ceux qui ne demissionent jamais, les patrons biensur. Eux ont de grave problemes de sante et ne vivent pas bien vieux.

Moi, je vais peut etre demissioner 3 ou 4 jours en Aout..... a suivre.

lundi 28 juillet 2008

In the news

J'avais oublie! J'etais dans le journal dimanche 20 Juin.

Un quotidien national de bonne qualite.

La journaliste a ecrit un article sur les etrangers qui viennent travailler a Mumbai, la seconde vague d'expatries, qui ne viennent pas a des niveaux cadres pour lancer un business inconnu ici comme il en etait le cas il y a quelques temps, mais les jeunes qui viennent pour l'experiences d'un business existant.

Bref, elle m'a interviewer il y a quelques temps, puis m'a envoye son photographe, ce qui fut une torture. J'etais epuisee, avec des cernes et je deteste etre de ce cote de l'objectif, mais bon il a quand meme pris ma photo.

Voila le lien pour l'article en ligne, mais il n'y a pas la photo :-(

http://www.dnaindia.com/report.asp?newsid=1178590&pageid=0

samedi 26 juillet 2008

besoin d'un nouveau cerveau

Un nouveau cerveau avec des connexions supplementaires, ou un clone de moi meme pour pouvoir tout faire et discuter avec moi meme serait fortement appreciable aujourd'hui.

Au moment ou je n'en peux plus de mon travail, ou je crise et reve de disparaitre, mon patron m'apprend qu'il va y avoir du changement.

J'en suis arrivee a un niveau de frustration et de ras le bol qui m'a entrainee dans une sortie sans fin hier soir. J'ai fait la fete, la nouba, la java jusqu'a point d'heure avec mes amis que je ne vois presque plus depuis que je travaille dans cette boite. Ca m'a fait un bien fou, mais je n'ai dormi que 3h alors que je savais qu'une longue journee de travaille m'attendais.

C'est samedi et j'ai travaille 8h avec une pause dejeuner de 20 minutes. Je vais partir parce que j'ai besoin d'une pose mais je vais devoir travailler chez moi le reste du weekend.

Le niveau de stress, les hurlements de mon patron et l'attitude detestable d'une de mes collegues ne sont pas tolerables et Meenakshi et Ana (notre invitee du moment) me l'ont bien fait remarquer. Quand a 23h on se fait engueuler par telephone par son patron parce qu'on a pas contacte un client qu'il m'a conseille de ne pas trop approcher quelques jours auparavant, forcement, les copines voient rouge. Et moi je subis...pourquoi?

Malgre mon envie et besoin d'afficher une experience professionelle de plus de 6 mois sur mon cv, l'offre de cette autre entreprise est tres allechante.

Mais voila, aujourd'hui, mon patron s'adresse a moi d'une maniere des plus civilisees et valorisantes, me propose d'avoir mon bureau a moi toute seule, isolee de la folie furieuse des reunions de pre production, et me lance sur un projet tres interessant.

Les hurlements ne s'arreteront pas, alors suis-je capable de les supporter?

Est-ce que je suis capable d'etre tellement excellente a mon travaille pour que mon boss n'ait jamais la moindre occasion de m'engueuler?

Ma collegues agressive et impolie ne changera pas, ne demissionera pas (enfin, elle demissione tous les mois et reviens quelques jours plus tard) et ne sera pas viree puisque malgre son incapacite a souder une equipe et etre agreable, elle est excellente dans les autres taches. Est-ce que je peux l'ignorer, bloquer la reception d'une frequence dans mon cerveau: option 'ZINA OFF' (elle s'appelle Zina)?

Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue....

Bon, je file au restau avec un ami et apres je vais dormir 10 a 15h en esperant que la nuit me portera conseil.

mes jolies chaussures dorees

Mes jolies chaussures dorees achetees sur un marche de Bangkok se sont decollees.

Des chaussures a ce prix la, rien de bien etonnant, mais c'est triste, elles sont jolies et elles vont avec tout.

Si j'etais a paris, je les aurais jetees, si j'etais chez ma mere, elle me les aurait recollees.

Mais je suis a Mumbai et au bout de ma rue il y a un monsieur, sur le trottoir, sous une tente de fortune qui repare les chaussures et les parapluies. En 10 minutes, il me les a cousues.

Je suis ravie, et ca m'a coute 30 roupies.

mercredi 23 juillet 2008

On se reprend en main

Ma vie va changer, c'est decide!

Jusqu'a hier, je revais de pouvoir me cloner pour pouvoir tout faire. Mon travail n'a pas de notion de jour, nuit - semaine - weekend. Je recois des appels importants a n'importe quelle heure et n'importe quel jour, je travaille 6 jours par semaines et tres souvent le dimanche aussi.

En plus de cette absence de vie privee, l'ambiance au bureau est chaotique. Quand mon patron m'a embauchee, il m'a prevenue qu'il criait souvent. Naivement, je pensais qu'il faisait reference a des exercices de tenor en vue d'un defoulement apres un appel ou une nouvelle frustrante. Erreur! Il ne crie pas, il hurle, et pour le moindre souci, retard, embetement. Et il n'hurle pas dans le vent il engueule tout le monde. Quel que soit la raison ou le fautif, tout le monde en prend pour son grade.

Les premieres scenes auzquelles j'ai asistee ont ete etranges puisqu'apres avoir hurler contre chacun d'entre nous, dont moi, il me regardais discretement en me souriant ou me faisant un clin d'oeil, signifiant 'je n'en ais pas apres toi, je t'engueule just epour que vous soyez tous a egalite'. Est-ce que je me suis sentie privilegiee, rassuree? Un peu, il faut l'admettre, mais tout de meme.

La derniere crise en date a cependant depasse mon seuil de tolerance. Il est alle jusqu'a m'humilier devant mon equipe, equipe qui est sous mes ordres donc vraiment pas la meilleure idee pour avoir leur respect. J'avais les nerfs, donc j'ai voulu en parler avec lui, lui expliquer que je ne travaille pas dans la peur de dieu (dieu c'est lui biensur) et que s'il ne peuts'empecher de hurler apres moi, je perdrai mes moyens. Il ne m'a pas laisse finir ma phrase d'excuse pour l'erreur que j'avais reelement commise (au passage, c'etait une erreur, je l'accepte, mais rien de dramatique) et m'a lance un grand 'Arrey baba', qui signifie 'allez cherie'! Et s'en est suivie une conversation tendre ou il m'expliquait qu'il ne me tenait pas responsable de cette erreur et qu'il fallait que j'arrete de prendre les coups pour les autres.

Je ne suis pas d'accord!

Je ne veux pas me faire engueuler violemment (ca reste verbal). Je ne peux pas progresser comme ca.

Je ne vois pas pourquoi mon patron a des comportements tendres avec moi (la aussi ca reste verbal).

Et si mon equipe commet une erreur, en tant que leur superieur, je suis responsable donc je ne vois pas en quoi j'ai pris les coups pour les autres.

Je dois aussi faire face a d'autres problemes, dont une petite minette directrice de production qui ne sait que gueuler et injurier les gens, dont moi, malgre que je sois sa superieure.

Bref c'est la fete!

cette situation au bureau est tellement epuisante que j'ai baisse mes gardes et des petits voleurs bien organises en ont profite. Vendredi soir, je me suis fait voler mon sac a main. J'etais assise dans un rickshaw, je tenais bien mon sac mais pas suffisament puisque 2 hommes sur une moto sont passe tres vite a cote de moi et me l'ont arrache des mains.

Comme j'avais besoin de mes papiers pour une inscription consulaire, mon passeport et mon permit de resident etaient dans mon sac. Je suis en train de les faire refaire, ce qui devrait prendre un mois.

Et comme je passe tant de temps au bureau, ma vie etait dans ce sac: ipod, lunettes de vue, palm, appareil photo, porte-monnaie et tellement plus.

Depuis, mon sac est tres leger.

Je suis tellement preoccupe par ma situation au travail, que je n'ai ressenti aucun stress en rapport a ce vol. J'ai regle tout ce qu'il fallait regler, aidee de beaucoup d'amis, qui m'ont accompagne a la police, prete de l'argent,.... bref j ene suis pas seule et je n'ai pas le temps de m'appitoyer.

Si je ne sais pas comment gerer mon enfer au travail, c'est parce que je ne suis pas sure de vouloir m'investir plus. Je pourrai poser mes regles, discuter de solutions avec mon patron.... mais je ne suis pas sure derester puisqu'une autre entreprise, qui elle est internationale veut me debaucher.

Je prefere ne pas en dire plus a ce sujet, je deviens superstitieuse donc je ne peux pas donner de detail sur quelque chose qui n'est que verbale pour l'instant.

Affaire a suivre

Mais, depuis hier, ma vie et mes priorites ont changees.

Une amie DJ bresilienne qui est en Inde pour quelques temps a emmenage chez moi. Meenakshi et moi lui avons offert d'etre sa base a Mumbai pour qu'elle ne soit pas seule dans un appart-hotel. Elle n'est pas souvent la, elle joue dans des clubs un peu partout en Inde, mais aussi a Moscou, a Paris, Ibiza,... bref elle bouge.

Elle est arrivee chez nous hier soir avec une valise enorme, remplie de fringues sympa qu'elle s'est fait faire, de produits de beautes, de tisanes, de supplements vitamines naturelles. Une fois posee, elle a fait ses courses: fruits et legumes.

Cette demoiselle, en plus d'etre une excellente DJ, drole, intelligente, sympa, est aussi magnifique. Mais elle y travaille dur. Et comme elle nous l'a expliquer hier, ca lui demande beaucoup d'efforts mais le resultat en vaut la peine puisqu'elle se sent bien.

Se sentir bien?

C'est une notion que Meenakshi et moi avions oubliees.

Nous avons ete tellement prises par nos carrieres, que nous en avons oublie d'etre bien physiquement.

J'ecoutais Ana nous expliquer l'importance des vitamines dans certains legumes et je me suis fait peur. Je parlais comme ca il y a 1 an. Comment ais-je oublie?

Je me reprend donc en main. Hier soir nous avons mange des legumes vapeur, puis nous avons fait une sceance d'etirements.

A quoi ca sert de souffrir? A rien, on ne me remettra pas une medaille pour mes cernes, ma mauvaise mine et out ce qui pourrait suivre.

A partir d'aujourd'hui, je refais attention a moi.

vendredi 11 juillet 2008

En vrac...

On a fait venir un masseur sur le plateau de tournage. Il nous a masse les pieds et la tete, a tour de role, derriere le decor de la cuisine. Tres drole et divinement bon.

Je ne vais meme plus a la superette faire mes courses. Je les appelle quand je suis en route et mes courses sont livrees dans l'heure. Bon, du coup j'ai pas exactement ce que je veux, mais c'est un moindre mal, je suis chez moi et mes courses aussi.

Les gens sont mal polis. C'est du a un manque de vocabulaire pour certains et c'est evident donc je m'en fou, sauf avec mon office boy qui veut apprendre donc je le corrige. Mais les gens en general, grrrrrrrrr, j'en ai marre q'ils gueulent comme ca et qu'il me parlent mal. On est tous debordes, moi la premiere, et je ne perds pas mon calme pour autant.

Ce matin mon telephone a commence a sonner avant mon reveil. J'ai vu le moment ou il allait falloir un telephone resistant a 'eau pour que j;arrive a prendre ma douche. Et je suis restee polie avec tous mes interlocuteurs.

Mon ami militaire (oui, j'ai 1 ami militaire) m'a raconte sa vie aujourd'hui par chat sur le net (pour mamie: le chat, qui se prononce tchate, c'est un systeme qui te permet de discuter avec quelqu'un par internet). Il est originaire du Yemen et est dans l'armee americaine. Ses parents l'ont force a se marier jeune, a la petite soeur de la femme de son frere. Depuis, son petit frere a epouse la petite soeur de sa femme. Donc 3 freres ont epouses les 3 soeurs. Il a du voir sa femme au moins 2 fois puisqu'ils ont 2 enfants, dont une jolie petite fille de 14 mois qu'il n'a jamais vu (il a des photos et videos, c'est tout). S'il avait refuse le mariage a l'epoque, il aurait ete rejete par sa famille. Aujourd'hui il regrette de ne pas avoir fait ce choix. Il pourrait divorcer, mais il s'y refuse parce que les lois du pays font que s'il divorce, sa femme n'aura que les habits qu'elle porte et les bijoux qu'elle a recu lors du mariage. Meme s'il demande a ce qu'il n'en soit pas ainsi, elle perdrait la maison et surtout ses enfants. Quelle vie!

On est vraiment pas tous nes sous la meme etoile.....

samedi 28 juin 2008

Samedi soir 22h...et je suis au travail. Je sens que ca va devenir une habitude.

Ma semaine s'est composee de travail et sorties, le tout intense et passionant.

Ce qui est sur, c'est que je dors bien.

Cette semaine, parmis tant d'autres choses, j'ai du....

Et voila, j'ai ete interrompue et je reprends ma page d'ecriture 10 jours plus tard. 10 jours deja!?! Oups, le temps passe extremement vite, et je n'ai pas la moindre idee de ce que j'avais l'intention de raconter.

Depuis que j'ai commence a travailler dans cette boite, j'ai oublie plusieurs anniversaires, ceux que je n'ais pas oublie n'ont pas pour autant recu leur cadeau, et certains n'en auront meme pas cette annee parce que je ne vois pas quand j'irai les acheter. Peut etre meme que je vais rejoindre le clan des gens qui ne font pas de cadeau, meme si ca me chagrinne un peu parce que j'adore surprendre les gens avec mes trouvailles. C'est triste mais ca correspond bien a ma nouvelle vie ou je depense beaucoup moins de temps et d'energie pour les autres et beaucoup plus pour moi.

Ca parait pas genial comme resolution mais si j'ai passe tellement de temps a penser: "demain ca ira mieux", c'est parce que je m'occupais des autres avant moi, et ca ne mene pas bien loin tout ca.

Sinon, quoi de neuf?
- J'ai ete interviewee par un journal national au sujet des etrangers qui travaillent en Inde. Pour ca il a fallu que je me soumette a une sceance photo qui m'a vraiment deplue. Je ne suis pas faite pour etre de ce cote de la camera.
- J'ai aide mon copain Beej a choisir un appartement ainsi qu eles peintures de chaque piece (preuve que malgre tout je trouve un peu de temps pour mes amis quand meme)
- J'ai fait beaucoup de networking et je recois pleins d'invitation pour des soiree tandoori auxquelles je ne peux assister, faute d'agenda de ministre
- J'ai produit 2 publicites pour un client, ce qui m'a fait voyager a Chennai (anciennement Madras) une journee et passer beaucoup de temps au bureau, au studio de tournage, en voiture, et pas beaucoup chez moi. J'ai aussi passe plusieurs heures au telephone et je commence a me demander si ces histoire de radiations devraient m'inquieter. Autour de moi, un nombre croissant de gens utilisent le kit main libre pour cette raison.... je vais peut etre m'y mettre meme si ca donne un air stupide.

J'ai perdu la notion de tot et tard, semaine et weekend et bizarrement, ca ne me pose aucun probleme. Je suis consciente que ce rythme n'est pas vivable sur du long terme mais pour l'instant, ca me procure une grande satisfaction, surtout quand mon patron me propose de me payer en avance parce que j'ai travaille dur, le personnel de bureau envoie mon courier personnel et me fait un cafe comme je l'aime, mes collegues m'apprecient et me respectent. Je precise 'et me respectent' parce que j'ai du etablir certaines regles pour en arriver la.

Ici, la hierarchie est tres dure et la premiere hierarchie est de naissance. Moi, je ne peux pas parler brutalement a qui que ce soit, je n'ai pas ete elevee comme ca et je refuse de changer. Le probleme, c'est que si je suis trop polie avec les gens, ils ne me respectent plus, dans le sens ou ils ne me font pas confiance, m'arnaquent et me negligent. Dans leur tete, si je suis polie avec eux, je leur suis donc inferieure.

J'apprend donc a etre dure et ferme, et a dire des choses comme: ce comportement est inacceptable. C'est d'ailleurs certainement cette nouvelle attitude qui m'a value le surnom de directrice d'ecole sur le dernier tournage, rien de mechant, juste une blague du realisateur qui essayait de se divertir pendant qu'on attendait la star du show. C'est tres etrange comme position, et je vois bien que certains de mes collegues ont des resultats plus rapides en injuriant les gens, les mal traitants, les ignorants,.... mais il est hors de question que j'applique cette methode. Ma technique est epuisante mais elle me correspond.

Dans tous les cas, mon patron apprecie mon travail puisqu'il m'a chargee de representer notre meilleur realisateur aupres de toutes les agences de pub, de monter une section photo avec des photographes internationaux et je suis aussi sur la production de la prochaine pub qui promet d'etre interessante puisque le client est pakistanais et que l'Inde et le Pakistan ne peuvent pas travailler ensemble, donc tout passe par Dubai. Mais le tournage devrait etre en Inde quand meme.

... a suivre...

dimanche 22 juin 2008

Nouvelle vie

C'est dimanche, il pleut, en toute logique je devrais etre devant ma tele avec Meenakshi et papoter. Et bien non, je suis au bureau et ravie d'y etre parce que j'aime vraiment mon nouveau boulot et de toute facon ma tele est cassee.

Le tournage samedi dernier s'est tres bien passe. Meme apres 18h de tournage, la nuit, sous la pluie et dans le vent, j'ai reussi a rester eveillee et gerer les equipes jusqu'au petit matin.

Ma vie a bien change depuis le succes de ce tournage. Mon bureau n'a rien du confort et modernite de mon ancien travail, mais c'est bien tout ce que j'ai perdu.

Le patron de cette boite de production m'a offert la position de 'Executive Producer', avec un bon salaire (tout est relatif, je gagne toujours moins qu'en France mais mon pouvoir d'achat est eleve). J'ai accepte meme si j'ai d'autres offres a caracteristiques plus internationales parce que je me sens bien ici.

J'aime beaucoup les gens avec qui je travaille, ils sont passiones et tres professionels et ils m'aiment bien aussi. Tout le monde ici me respecte, me donne les informations necessaires pour que je fasse mon travail correctement et m'epaule dans les taches difficiles.

Je me sens tellement bien ici que ca ne me derange pas de travailler le dimanche, surtout que mon emploi du temps est tres flexible, que je peux travailler en partie de chez moi.... en bref, j'ai une date de livraison, je dois m'y tenir, et je m'organise comme je le veux. Il y a biensur des situations de crises comme aujourd'hui, qui m'obligent a travailler le weekend mais ca ne devrait pas se reproduire trop souvent.

Je suis donc sur mon petit nuage mais il va falloir que j'organise ma vie hors travail parce que tout s'est passe si vite que je n'ai pas eu le temps de me preparer a travailler. Il faut que je trouve une femme de menage et peut etre meme un cuisinier, que je renvoie les elements de bureau de mon ami pour qui je travailais le mois dernier, que je m'inscrive a l'ambassade de France, ..... et tout ca, ca me gonfle. Mais il faut que je m'assure que mon appartement reste agreable sinon je n'aurais jamais envie de rentrer et je sens que je pourrais vite devenir workoholic.

mardi 10 juin 2008

Le grand mystere….

La production, ca a toujours ete un grand bordel dans mon experience, mais un bordel organise. Ca fuse dans tous les sens, les realisateurs, directeurs de la photo, decorateurs sont capricieux et un peu diva, les techniciens sont ronchons, l’equipe de production est sur les nerfs mais avec le sourire. Une semaine de pre producion dans un bureau de prod ressemble a une grande reunion de famille ou tout le monde s’engueule mais finalement ne peut se passer l’un de l’autre, et tout le monde recherche l’affection et l’attention des autres.

Le jour du tournage, chacun fait son boulot et se plaind l’un de l’autre aupres de la production qui resoud tous les problemes. Puis, quand tout est fini, le materiel range, on boit tous un verre ensemble, on est fatigue et emplie d’emotion. C’est fini, ca s’est bien passé et il va falloir se quitter jusqu’au prochain tournage.

Ca c’est le modele a la francaise, probablement a l’Europeenne. En Inde ca ne va pas etre pareil.

En plus des caprices des uns et la suceptibilite des autres, je me prepare a un tournage pimente et plein de surprises. En attendant les imprevus lie au pays, il y a deja des differences que je peux voir et prevoir:

- il y a une hierarchie pyramidale avec des separations et ecarts affligeants. La preuve, il y a 2 cantines de prevues pour le tournage, 1 pour le personnel A et 1 pour le B avec un ecart de prix par personne de 300%. Je sais bien que personne d’autre que moi sera genee par cette situation mais j’ai quand meme du mal a m’y faire.

- La main d’oeuvre etant tres peu couteuse, il va y avoir foule de techniciens. Je me rapelle d’une sceance photo, ici en Inde, ou le fond bleu etait un mur peint par 15 ouvriers en 2 heures (le mur n’etait pas grand), en France on aurait loue une bache.

- Vu le nombre de gens impliques et la confusion totale des roles, tout va etre discute et negocie pendant des heures.

Et puis il y aura les difficultes qui ne toucheront que moi:
- La bariere de la langue, puisque tout le monde sauf moi parle Hindi et que les conversations sont donc en Hinglish.

- L’attitude de l’equipe envers moi:
*les 2 premiers assistants realisateur (on commence deja avec un probleme de maths, mais passons), 2 jeunes homes charmants et passiones, qui depassent amplement leur domaine de juridiction et marchent sur mes plates bandes. C’est le genre de personne qui se plaind constament du manque d’organisation et de tout ce qu’ils ont a faire mais font en fait tres bien leur travail avec beaucoup de zelle, beaucoup trop. Il y a plusieurs explications possible a leur attitude et je pense que c’est un mélange de tout:
- ils sont passiones et veulent tout faire, c’est de leur age (mon dieu, ca y est, je parle comme une ancienne),
- je suis la directrice de production donc celle qui decidera de les embaucher ou pas pour la prochaine production donc ils veulent m’impressioner, malheureusement ils m’irritent. Mais ils sont tellement devoue que je ne leur en veut pas,
- je suis une femme, et etrangere en plus, donc je suis la pour faire jolie et c’est tout.

* Le realisateur a tendance aussi a doubler son poste et faire mon travail, mais lui croit bien faire. Je suis nouvelle et il ne veut pas m’accabler. A mon avis, ce n’etait pas une bonne idée d’avoir recrute l’equipe puis me la presenter. Il aurait du me donner la liste des gens qu’il voulait et me laisser les contacter et les rencontrer. En voulant m’aider, il m’a amputee de mon autorite sur l’equipe.

* Le charge de production, donc celui qui travaille pour moi directement, est un monsieur du cru qui a pour seule qualite d’avoir les numeros de telephone de tous les corps de métiers necessaires a un tournage, ce qui n’a rien d’extraordinaire quand on travaille depuis si longtemps dans cette industrie. Je suis tres embettee de le decrire de la sorte maisje suis desamparee face a cet homme et la seule solution que je vois c’est de ne plus jamais travailler avec lui. Il personifie toutes les attitudes et habitudes qui rendent l’Inde hostile a tout Europeen. Il est la caricature du pire cauchemard des expatries: il voit sa femme comme une servante qui le sert, ferme sa gueule et heureusement pour elle, elle lui a fait un fils; il est enorme et se deplace comme une boule de bowling qui ne peut pas eviter les quilles (les quilles c’est nous dans le bureau ou n’importe qui dans la rue); il ne comprends pas le sens de ‘confidencialite’ ni ‘intimite’ ni ‘personnel’; il ne fait pas de phrases completes, c’est a nous de se demerder pour comprendre et surtout il ne perds pas de temps avec les formules de politesse.

Je prends donc cette experience comme une repetition, un bout d’essai, et je refuse de stresser. Je fais ce que je peux et je prends note pour la prochaine fois qui risqué de ne pas etre dans la meme boite parce que j’ai d’autres propositions mais ca reste a confirmer…..

dimanche 8 juin 2008

Monsoon

Les moussons ont commencees en grande pompe. Ca fait 3 jours qu'il pleut non stop. Apparemment c'est tres inhabituel, comme ce mois de janvier glacial comme personne n'en avait jamais vu a Mumbai. Je suis gatee, vraiment, quelle chance. Soit je me gele, soit je creve de chaud mais ca c'etait prevu, soit je patoge dans les mini rivieres sur la route.

Meenakshi et moi sommes sorties vendredi soir, a contre coeur parce que traverser la ville sous la pluie battante c'est pas drole. Mais notre ami Suisse-Indien de Singapore etait de passage a Mumbai et il avait retenu une table. Nous avons donc brave l'eau, enfin le chauffeur de taxi a braver l'eau et il s'est bien debrouille. Nous avons mis 1h30 au lieu de 40 minutes pour atteindre notre destination mais nous sommes arrivees calmes et seches, ce qui est un exploit.

C'etait le premier jour des moussons et comme tout le monde le sait, il ne pleut jamais plus de quelques heures par jour donc les routes seraient plus accessile au retour.

Sauf qu'il ne s'est pas arrete de pleuvoir cette fois donc certaines routes etaient totalement innondees.

Heureusement, notre ami a mis la voiture de son hotel a notre disposition pour nous ramener chez nous. Le chauffeur a esaye un nombre incroyable de routes et passages, mais tout finissait par etre bloque. Il a donc du rebrousser chemin et nous emmener a l'hotel de notre ami qui nous a heberge pour la nuit.

Le pauvre a dormi sur le canape et nous a laisse son lit ultra confortable avec pleins d'oreillers moelleux et un duvet fantastique. Le duvet est necessaire dans ces hotels 5* pour cause de climatisation excessive et pas tout a fait controlable.

Nous avons donc tres bien dormi, Suvy aussi, du moins c'est ce qu'il nous a dit.

Comme il pleuvait toujours, nous sommes restee toute la journee du lendemain, a regarder des films, papoter et manger. C'etait bon, c'etait douillet, c'etait relaxant et Suvy etait ravi de notre compagnie et nous de la sienne. Quelle vie que de voyager comme ca tout le temps loin de chez soit, quelle solitude!

Sa femme et son fils sont a Singapore et tres souvent seuls. Il espere etre base a Mumbai bientot puisqu'il y passe plus de temps qu'a Singapore et sa vie de famille lui manque.

Voila pour mon premier weekend des moussons. L apluit s'est calmee et nous avons reussi a rentrer.

Cette semaine va etre tres chargee. Je dirige la production d'une pub qu'on filme samedi prochain, de nuit, en exterieur et il faut que je prouve a ces hommes qu'ils n'ont ni besoin de me proteger ni de faire mon travail pour m'impressioner, donc hop hop hop au boulot.

..apres cette production, je me trouve un prof d'Hindi, la je ne peux plus continuer avec mes 2 mots par ci 2 mots par la.

mardi 3 juin 2008

Homage a Lucy

J'avais prévenu mon ami Beej, pour qui j'ai travaille quelques temps que début Juin je ne pourrai plus l'aider.

j'ai écrit dans un de mes messages ici qu'il y avait beaucoup de travaille a Mumbai et que ça ne serait pas trop difficile d'en trouver.
Mais la, je suis quand même épatée.

A force de faire du networking, j'ai réussi a avoir des contacts dans les meilleures boites de productions et j'ai 2 entretiens cette semaine.

Mais le plus étonnant c'est ça:

La semaine dernière, en attendant une nouvelle amie /networking, dans un bar, je me suis dit qu'il fallait pousser le destin, et pour ceux, j'ai bluffer comme Lucy me l'a appris.

Tout est dans le choix du langage: ne jamais mentir mais s'assurer que l'interlocuteur comprendra quelque chose d'autre qui soit a notre avantage.

J'ai donc envoyé un message de ce type a un producteur rencontre une semaine auparavant. Le courant était bien passe entre nous et j'aime bien ce que fait sa boite.

Mon message a du marcher puisqu'il m'a rappelée très vite pour organiser un entretien avec son patron, rencontre qui s'est passée ce matin.

Après quelques questions, le directeur de la boite m'a propose de m'embaucher a l'essaie sur une production et si on se plaît, il m'embauche a plein temps.

J'ai commence cette après-midi.

Je ne sais plus pourquoi j'avais quitte la production mais je sais pourquoi j'y suis retournée.

J'ai eu l'impression d'avoir retrouve mon troupeau, j'aime leur humour, leur façon de travailler, leur dynamisme, leurs limites...pourvu que ca dure!

dimanche 25 mai 2008

Un dimanche a Bombay

On sent que les moussons approchent. Le temps est lourd et humide, ou devrais-je dire tres lourd et tres humide puisque par definition Bombay n'a jamais un climat ni leger ni sec.

Les gens sortent en famille ou entre amis le dimanche, ils se promenent au bord de la mer, et nous aussi. Nous c'est Meenakshi, ma collocatrice, et moi, bien evidemment.

Il etait 19h et nous n'etions pas sorties de la journee. Il faisait chaud et on avait la flemme de tout. Il est vrai que nous etions sortie la veille pour aller voir Jalebee Cartel, un collectif elektro de Dehli que je recommande a tout le monde, du moins a ceux qui maitrise la science de eMule, Kazaa ou myspace music. Pour les autres, croyez moi sur parole, c'est tres bien.

Bref, fin d'apres midi, il fallait qu'on prenne l'air donc direction le bord de mer, qui est a 5 minutes a vol d'oiseau mais bien plus quand il faut braver les rues sans trottoirs, dominees par les rickshaws et conducteurs du dimanches. Une fois arrivee sur notre promenade des anglais a nous 'bandstand', nous avons fait comme tout le monde: on a marche lentement et epiant les gens plus courageux que nous qui marchaient sur les rochers, on a parle de tout ce qui s'etait passe cette semaine et ce qu'on en a pense et on a mange un epis de mais grille arrose de jus de citron et de piments. Sur le retour, on a bu de l'eau de coco et mange une glace aux chicoo, mon fruit prefere. Un vrai dimanche a l'indienne en somme.

Pour les nouvelles plus generales, depuis mon retour de Thailande, ma vie a bien change. Rien d'etonnant de ma part je l'admet et je doute que ca change.

J'ai passe la premiere moitie du moi d'Avril enfermee chez moi avec une conjonctivite de competition contagieuse que Meenakshi n'a pas attrapee malgre qu'elle se soit transformee en infirmiere en m'emmenant chez l'ophtalmo regulierement et me mettant des gouttes dans les yeux. Heureusement que je n'habite pas seule, ca aurait ete l'enfer.

Mon allure de pitbull aux yeux roses et enfles ne m'a pas empechee de sortir pour mon anniversaire. J'ai joue les wannabees avec mes lunettes de soleil la nuit, des belles fausses rayban blanches qui ont bien masque la monstruosite et me suis laissee entrainee par des amis bien veillant: Beej, sa copine Kristen et Meenakshi m'ont emmenee dans un bar en bord de mer la veille de mon anniversaire. A minuit, a ma grande surprise, j'ai recu pleins d'appels et sms me souhaitant un bon anniversaire. J'etais surprise parce qu'apres un mois et demi sans voir mes amis, ils ont quand meme pense a moi. Le jour J, Meenakshi et moi avons passe la journee a flemmarder et se faire livrer courses, repas et DVDs, puis nous sommes sorties avec 2 copines faire le tour des boites ou les DJ sont mes amis. Tout ceci s'est fini bien tard mais je me suis quand meme leve le dimanche pour aller a un brunch avec les British.

Puis mon pere est arrive. Je lui ais fait visiter Mumbai, on a bricole dans mon appart ce qui a grandement intrigue les gardiens de mon immeuble et les vendeurs des magasins de bricolage (ici on ne fait pas, on fait faire) et nous sommes partis une petite semaine dans le sud, au Karnataka pour voir des temples, des jardins et des musees. Puis nos chemins se sont separes, il a continue le voyage seul et je suis rentree a Mumbai pour recevoir 3 copines: Nathalie, Nadege et Christine, qui passaient par chez moi avant de partir a l'aventure dans le Rajasthan.

Les files a peine parties, mon pere est revenu, et nous nous sommes remis a nos activites de bricolage. A son depart, mon appart est enfin fonctionnel. La sonnette marche, l'electricite ne saute pas, on a des prises partout, un miroir et une machine a laver. Le grand luxe!

Entre mon arret maladie, les visites des francais et les sorties que je ne mentionnerait meme pas, on pourrait croire que je ne travaille pas. Et pourtant... mais c'est complique, evidemment.

Je ne travaille plus pour JWT. C'est une decision que j'ai prise pendant mon voyage en mars. Je n'ai envie ni d'expliquer, ni de justifier ce choix qui a ete murement reflechi mais qui m'a beaucoup peinee. Tout ce que je peux dire c'est que je me suis fait de tres bons amis dans cette agence et que si j'avais travaille avec une autre equipe je serai restee plus longtemps. Le pdg qui m'a embauche m'a recue pour mon entetien de depart et a tout a fait compris mes motivations qu'il a trouvees tres regretables et ne manquera pas d'agir pour eviter que ca se reproduise.

On tourne la page et on continue, je veux retravailler dans la production tele, donc je fais du networking et passe des entretiens dans cette optique. En parallele, je travaille de chez moi pour 2 amis a qui je ne peux rien refuser puisqu'ils sont ceux qui m'ont hebergee a tour de role quand je suis arrivee a Mumbai. Je fais une etude de marche pour l'un sur les sites de ventes par internet en France, et pour l'autre... c'est tres complique mais en bef, je l'aide a restructurer son entreprise de developpement d'hotels en Inde.

Mes entretiens se passent bien, meme tres bien. Il y a tellement de nouveaux business tous les jours dans ce pays, c'est incroyable, et le personnel qualifie se fait rare donc je devrais trouver quelque chose d'interessant a tout point de vue.

Et voila, je suis enfin a jour dans mon blogage!

mercredi 21 mai 2008

Thailande - Acte 2

Me voila seule a Bangkok. Mes amis sont repartis a Mumbai et j'ai 10 jours devant moi a passer en Thailande avec pour seul ami, mon Lonely Planet (que je trouve d'ailleurs moins sympa que notre bon vieux guide du routard). Mes amis sont partis inquiets mais je les ais bien rassure sur ma capacite a voyager seule. Je ne sais pas comment j'ai reussi a les convaincre ne l'etant pas moi meme.
J'avais decide de partir dans le sud, sur une ile qui accueille une fete mensuelle, a chaque pleine lune. C'etait le lieu ideal pour rencontrer d'autres voyageurs et je m'etais promise de ne pas aller a cette fete si je n'avais pas rencontre un groupe inspirant confiance.
Apres 8h de bus, je suis arivee la:
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C'est la, en attendant le ferry que 'ai rencontre Courtney et Magen, 2 soeurs canadiennes que je n'ais plus quitte.

Nous avons passe 5 jours a Ko Phangan, a faire la fete, rencontrer des gens, bronzer, se ballader.

Dans l'intention de calmer le jeu et profiter de la plage, nous nous sommes expatriees dans une ile voisine: Ko Tao

Le sejour a commence bien calmement, ou devrais-je dire la premiere demie journee puisque nous avons vite fait connaissance d'un groupe d'habitant de l'iles. Certains etaient Thai, les autres etaient anglais, sud africain, et italienne.
Nous etions tellement occuppees par les BBQ, les ballades dans l'ile, le fesival de l'ile (festival pour proteger l'ile = nettoyage des plages, lache de tortues dans la mer, expos photos, concrts,..) et nos nouveuax amis... que j'ai change mon illet d'avion pour rester 5 jours de plus.
Et puis il a fallu rentrer, avec mes valises pleines de souvenirs et un carnet d'adresse bien rempli.
Je suis en contact regulier avec Magen et Courtney qui ont promis de venir me voir a Mumbai.